Un extrait d'un document de la FAA sur la gestion des risques que je partage avec vous.
(Lien en bas de page).
La FAA dans une étude approfondie a étudié plus de 4 000 pilotes, dont la moitié avaient un dossier "propre" alors que l'autre moitié avait été impliquée dans un accident. Cinq caractéristiques ont été découvertes chez les pilotes enclins à avoir des accidents.
Ces pilotes :
- ont un mépris pour les règles,
- ont une très forte corrélation entre les accidents sur leur dossiers de vol et leurs infractions à la sécurité,
- tombent fréquemment dans la "recherche de sensations fortes et d'aventure",
- sont impulsifs plutôt que méthodiques et disciplinés, à la fois dans leur collecte d'informations et dans la rapidité et sélection des actions à entreprendre,
- ne tiennent pas compte ou ont tendance à sous-utiliser les ressources extérieures comme sources d'information, y compris les copilotes, les vols
les accompagnateurs, le personnel de l'aviation civile, les instructeurs de vol et l'ATC.
Malgré tous les changements technologiques pour améliorer la sécurité des vols, un facteur reste le même:
le facteur humain qui mène aux erreurs. On estime qu'environ 80% de tous les accidents d’avion sont liés à des facteurs humains et la grande majorité de ces accidents se produisent lors de l'atterrissage (24,1%) et du décollage (23,4%).
Le taux d'accidents pendant les vols de nuit à vue (VFR) diminue de près de 50 % une fois qu'un pilote obtient 100 heures et continue à diminuer jusqu'au niveau des 1 000 heures. Les données suggèrent que pour les 500 premières heures, les pilotes volant en VFR de nuit pourraient vouloir établir des limites personnelles plus élevées que celles exigées par les règlements et, le cas échéant, appliquer les compétences de vol aux instruments dans cet environnement.
Il est important de se rappeler les
quatre principes fondamentaux de la gestion des risques.
1. N'acceptez aucun risque inutile. Il n'est pas possible de voler sans risque, mais un risque inutile n'a pas de contrepartie. Si vous pilotez un nouvel avion pour la première fois, vous pouvez déterminer que le risque d'effectuer ce vol dans des conditions de faible visibilité est inutile.
2. Prenez les décisions relatives aux risques au niveau approprié. Les décisions relatives aux risques doivent être prises par la personne qui peut élaborer et mettre en œuvre des contrôles des risques. N'oubliez pas que si vous êtes le commandant de bord, vous ne devez jamais laisser quelqu'un d'autre, ni le contrôle aérien ni vos passagers, prendre des décisions en matière de risques à votre place.
3. Acceptez le risque lorsque les avantages l'emportent sur les dangers (coûts). Dans toute activité de vol, il est nécessaire d'accepter un certain degré de risque. Une journée avec du beau temps, par exemple, est un bien meilleur moment pour piloter un avion inconnu pour la première fois qu'une journée avec des conditions IFR faibles.
4. Intégrer la gestion des risques dans la planification à tous les niveaux. Le risque étant un élément inévitable de tout vol, la sécurité exige l'utilisation d'une gestion des risques appropriée et efficace, non seulement au stade de la planification avant le vol, mais à toutes les étapes du vol.
Document FAA