De Wales à Ushuaia

Darth Patzer

PILOTE PRIVE
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Bonjour à tous,

Je me suis lancé hier soir dans un bushtrip de belle envergure. Au départ de Wales en Alaska je compte rejoindre Ushuaïa en Terre de Feu, un périple de quelques 10.000 miles nautiques en allant globalement en ligne droite dans l'Ouest des deux Amériques.

L'avion : un Beaver en livrée Milviz et équipé de skis (add-on gratuit Got Friends), départ de chaque étape en cold & dark bien entendu avec la nécessité éventuelle de me poser faire le plein si l'étape est trop longue.

Toutes les étapes seront en météo et heure réelle, en navigation VFR traditionnelle (avec VOR et NDB) il me sera donc nécessaire d'adapter mon itinéraire à la météo.

Nombre d'étapes et durée inconnus. Quitte à faire des détours je chercherai les sites les plus intéressants à visiter, ils ne manqueront pas et je ne manquerai pas de vous tenir au courant de ma progression.
 
25 novembre 2022 : Wales PAIW - Shaktoolik PFSH 200NM

9h du matin heure locale, 21h UTC, le soleil se lève mollement à Wales, sous ces latitudes et à cette période de l'année il ne va pas monter très haut. Il fait -9°C à l'extérieur, 6 noeuds de vent, du beau temps pour la saison mais il faut partir aujourd'hui, demain un front froid est attendu avec un vent de plus de 25 noeuds qui nous clouerait au sol. Les éoliennes font un bruit assourdissant. Du givre se forme sur les vitres, vite éliminé par le chauffage de la cabine.

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Wales

Nous décollons direction Elim, sur la côte vers l'Est où l'étape est prévue. Bientôt nous avons passé Port Clarence et sommes au lac qui porte le nom local d'Imuruk Basin avant de nous engager dans un secteur plus montagneux.

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Imuruk Basin
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A hauteur d'Elim qui devait être notre étape nous prenons la décision de pousser un peu plus loin vers l'Ouest et de traverser la baie vers Shaktoolik où nous trouverons une piste, cela nous permettra peut-être de gagner sur le mauvais temps.

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Shaktoolik s'avèrera accueillante, la population locale d'origine inuite y vit principalement de la mer et des rennes.

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Pourrons-nous décoller demain ? Pas sûr, la météo se dégrade et si nous pouvons partir il nous faudra également pouvoir rejoindre une destination sûre. Vers l'Est, en direction du Denali, ça semble meilleur.
 
Les vues depuis le siege sont appréciées (ambiance + réaliste)
Je ne pilote quasiment qu'à partir du siège, mais bon, les vues extérieures sont parfois tellement belles que je suis tenté de prendre des photos. Une seule photo n'est pas très réaliste puisque les photos prises du sol sont bien évidemment possibles ;)
 
Bonjour,

J'avais fait presque le même périple il y a 4 ans, le départ n'était pas exactement le même (PASC pour ma part) mais l'arrivée était la même. J'avais comme toi tout fait en heure et météo réelle. Ce qui m'avait d'ailleurs bloqué de longue semaine au Mexique à cause des orages en été.
J'avais fait ça à l'époque avec P3Dv4 au début en Commanche puis en V35. Je pourrai donner les liens vers les galleries mais ce sera pas aussi beau qu'ici.
Ca m'avait pris 11 mois de vol, 73 étapes, 160 heures de vol et 3570 kg de fuel (virtuel) consommé. J'en garde un très bon souvenir.

J'attends la suite, bons vols à toi.
 
26 novembre 2022 : Shaktoolik PFSH - Lac Minchumina 230NM

Le temps s'est maintenu au grand beau ce matin, le foie de phoque cru est parfait au petit-déjeuner avant de partir pour ce long trajet. Nous prenons congé et bientôt le Beaver s'élance vers l'Est en direction de Kaltag où nous avons prévu de franchir la vallée du Yukon.

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Le Yukon à Kaltag

La localité a connu son apogée à l'époque de la Ruée vers l'Or à la fin du XIXème siècle, les navires à vapeur remontaient le fleuve pour ravitailler les prospecteurs. Kaltag a ainsi sans doute vu passer Jack London et Oncle Picsou mais est surtout connu maintenant pour son festival de "Stick Dance"
Nous ne nous arrêterons pas sur sa piste en terre, pas de Stick Dance pour nous, et filerons non pas vers le levant.

Depuis le début de mon récit je dis "nous" parce que je ne suis pas seul, mon amie Amelia m'accompagne dans ce périple. Egalement pilote mais surtout ethnologue elle recueillera de nombreuses informations pour son travail au fur et à mesure que nous irons vers le Sud.

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Au delà du Yukon les paysages sont magnifiques, ma passion de photographe amateur renait, mais si je veux jouer les Yann Arthus-Bertrand il faut que je perfectionne mon pilotage du drone qui s'obstine à pointer vers l'avion.

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Le temps s'est progressivement gâté et plus nous approchons de notre destination plus nous devons voler bas et faire des détours. La balise NDB du terrain nous guide heureusement dans la bonne direction et alors que quelques flocons sont apparus nous constatons arriver directement en trajectoire d'approche et bientôt le Beaver se pose gentiment sur la piste blanchie.

Lake Minchumina ne compte qu'une douzaine d'habitants mais reste une destination pour les touristes à la belle saison. Scrooge, le vieil homme qui nous a proposé un hébergement s'occupe de chiens de traineau, il nous fera faire un tour cet après-midi si le temps le permet mais en cette fin de matinée il fait déjà bien sombre et ça ne présage rien de bon pour l'étape de demain qui devrait, devait plutôt, nous faire franchir la chaine du Denali en direction d'Anchorage.
 
Ca m'avait pris 11 mois de vol, 73 étapes, 160 heures de vol et 3570 kg de fuel (virtuel) consommé
Une estimation suite à mes premières étapes me fait dire que je serais au Mexique pour les fêtes et probablement au bout de mon périple en mai.
10.000 NM pour une progression moyenne en ligne droite de 100NM / étape ça fait 100 étapes (nombre se rapprochant de tes 73 étapes) au rythme de 5 étapes par semaine ça fait 20 semaines soit 5 mois auquel j'ajoute 1 mois de pauses diverses ça fait 6 mois. En 3 jours j'ai progressé de 550 NM soit quasiment ce que j'envisage en moyenne par semaine, en arrivant dans des pays plus "civilisés" (mais sans doute moins beaux) je prendrais peut-être plus de temp pour visiter.

J'en garde un très bon souvenir.
Ca je n'en doute pas, j'ai pris vraiment mon pied dans les 3 étapes réalisées et j'envisage déjà de me lancer ensuite dans un autre projet qu'il reste à définir en y ajoutant 2 éléments :
- l'utilisation d'un logiciel de type NeoFly qui m'obligera à faire des missions rémunératrices pour progresser (sans utiliser certaines facilités de NeoFly comme l'embauche de pilotes)
- les communications IVAO

On peut penser que c'est une occupation inutile mais en réalité parcourir le monde, même virtuellement, de cette façon permet d'apprendre plein de choses. C'est sans doute pas plus con que de taper dans un ballon.
 
Mais surtout avec le simulateur qu'avons nous appris ??
fouiller dans un PC et réparer plein de chose ( Mains dans le Cambouis )

les éléments et autres joyeusetés d'un avion Simple à complexe .

la Navigation dans l'élément 3D

la géographie Mondiale .

plus des points d'intérêt sur la mappemonde

et pleins d'autre chose que nous rajoutons à nos connaissance au fil du temps ..

Bises à Tous , Notre prof c'est Simu ...
 
27 novembre 2022 : Lac Minchumina PAMH - Palmer PAAQ 260NM

A notre au revoir le vieux Scrooge a répondu adieu, lui sait que le temps va se maintenir et nous être favorable contrairement aux prévisions qui nous inquiétaient et qu'il ne nous reverra probablement pas. Nous avons en effet décidé de tenter d'aller seulement jusque McGrath dans le Sud-Ouest, rebroussant en partie chemin pour tenter de passer au sud du Denali le lendemain avec une météo plus favorable. Nos outils de navigation sont programmés pour cette destination qui dispose d'un ILS même si je n'ai jamais pratiqué cette approche avec le Beaver, nous avons également enregistré la fréquence de la NDB du lac Minchumina au cas où il nous faudrait rebrousser chemin. Il fait beau, avec quelques nuages bas quand nous décollons, -14°C et il est prévu -24°C à McGrath.

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Mais peu avant Nikolai nous nous rendons compte qu'il est possible de tenter le coup, au Sud ça ne semble pas si couvert que ça. Nous virons donc en direction du Denali, pour voir et bientôt il se montre mais quel est le sommet ? Celui de droite ou celui de gauche ? C'est celui de gauche, celui de droite s'avère être le Mont Foraker, 5304m alors que le Denali, "celui qui est haut" de son nom local et anciennement McKinley et plus haut sommet d'Amérique du Nord s'élève à 6190m. 20.310 pieds pour le Denali, 17.400 pieds pour le Foraker, 15.750 pieds pour l'altitude maximale que notre Beaver peut atteindre, nous devrons trouver un passage entre les deux. Le temps est tout simplement splendide, qui trop regarde la météo reste au bistrot.

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Au loin le massif de Denali nous appelle

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Le Denali à gauche et le Foraker à droite

16.000 pieds, c'est ce qu'indique l'altimètre quand nous franchissons la crète, quel merveille ce Beaver ! Ca bouge un peu là haut et nous sommes un peu stressés par l'enjeu de réaliser notre premier objectif. Dans d'autres circonstances nous nous serions sans doute attardés entre ces pics mais la vallée de la Susitna nous appelle.

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Nous avons passé le Denali

Nous n'avons même pas prévu de point d'arrivée tellement nous étions persuadé de rester dans le Nord. Anchorage et ses 300.000 habitants ? Le proche village de Talkeetna ? Nous choisissons Palmer, une petite localité au Nord d'Anchorage qui sera parfaite pour repartir demain le long de la côte vers le Sud-Est. L'aéroport PAAQ porte le nom de Warren "Buddy" Woods un pilote de brousse local.

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L'approche à Palmer
 
Pas normal manque de réalisme bon-sang ... Pas un poil de givre avec de tel températures négatives .. active le dans tes paramètres pour que cela soit plus immersif STP ;)
 
Temps clair et sec, pourquoi y aurait-il du givre ?
En plus le beaver de MSFS, s'il a bien les réchauffe carbu, n'a pas de dégivrage donc tant mieux ;)
 
Pas normal manque de réalisme bon-sang ... Pas un poil de givre avec de tel températures négatives .. active le dans tes paramètres pour que cela soit plus immersif STP

Comme dit Ragg Sor temps clair et sec, donc pas de givre. Mais il faut faire attention le matin à bien garder la protection le plus longtemps possible avant de démarrer le moteur sinon le givre arrive vite.
Hier après le vol, à peine le temps de garer l'avion qu'avec la petite brume, les -14°C de température extérieure et probablement le même point de rosée (c'est ce qu'il faut regarder) ça n'a pas manqué : le givre est vite apparu. La prochaine fois je te prends une photo.
 
28 novembre 2022 : Palmer PAAQ - Valdez PAVD 100NM

Nous progressons vers le Sud-Est et chaque matin l'aube est plus précoce, nous pourrons décoller dès 9h30. Froid vif, -14°C et légère brume qui vient givrer l'avion vite chassée par la chaleur du moteur.

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L'étape a été un retour à la civilisation peu agréable à la civilisation mais pendant que nous reprenons des forces au Noisy Goose Cafe les patrons Bill et Glenda nous explique que l'avion fait partie du mode de vie dans le coin. Autour de Houston, Wasilla, Palmer ce sont des dizaines de terrains privés qui fleurissent dans un rayon de 10 miles, ici on prend l'avion comme on prend la voiture.

Au delà de Butte nous obliquons vers l'Est et les montagnes en laissant Anchorage au Sud, qu'y ferions nous ?

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Bientôt nous remontons la Knik River puis d'immenses glaciers vers une crête à 7000 pieds qu'il nous faut franchir pour retrouver une baie du Prince-William, chaotique de fjords et d'îles.

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Un fjord nous dépose à Valdez, ça devait être une étape dans notre vol, ce sera une étape pour la nuit. Nous nous sentons un peu fatigués et nous ne faisons pas la course au Sud, prenons notre temps.

La ville créée par les espagnols à la toute fin du XVIIIème siècle a connu une histoire mouvementée faite de pêche, de fièvre de l'or, de pétrole, de tremblements de terre et maintenant de tourisme. Le pétrole oui, non pas qu'on en trouve mais parce que par là passe l'oléoduc trans-Alaska et qu'en 1989 le naufrage de l'Exxon Valdez y provoqua une terrible marée noire.

Du vaste aéroport nous avons pris un taxi pour nous rendre en ville, acheter des provisions, trainer dans le port de pêche et trouver une chambre. J'ai reçu un courrier de Richard, il nous attend à Juneau, plus au Sud, dans 2 jours avec une surprise.
 
29 novembre 2022 : Valdez PAVD - Yakutat PAYA 230NM

L'aube arrive et ça ne va pas, dehors nous entendons le vent siffler alors que le grand beau temps était attendu. Les étoiles que nous apercevons nous confirme que le temps est clair mais le METAR nous signale 22 nœuds de vent d'Est, des rafales à plus de 30 nœuds, pourrons nous partir dans ces conditions ? Inquiets nous précipitons le petit déjeuner et filons à l'aéroport pour nous engouffrer dans le Beaver. La biroute est à l'horizontale, mais dans le sens de la piste, le vent qui descend la vallée est fort mais régulier. On tente le coup ?

Nous devons même freiner en longeant la piste par le taxiway, le vent nous pousse. Nous nous alignons enfin. Les volets ? inutiles ! Plein gaz face au vent nous ne parcourons pas 50m avant de décoller ! Mais une fois en l'air la situation s'avère gérable, le Beaver n'est pas trop secoué, ça ira.

Notre objectif sera les monts de Kluane, dont le plus haut sommet du Canada le mont Logan qui culmine à 5.929 m. 19.551 fr ! bien trop haut pour le Beaver ! mais pour l'instant il nous faut partir vers le lac Miles, vers l'Est et nous sommes chahutés. En dessous ce n'est que pics et glaciers, des sommets inviolés, ont-ils seulement des noms ?

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Petit à petit les bourrasques se calment, nous débutons la remontée de l'immense glacier qui nous nous conduire vers le mont Logan, il fait plus de 200km et parfois 10km de large, aussi large que la longueur de la Mer-de-Glace à Chamonix ! l'échelle n'est pas la même !

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Le glacier sans fin
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Etonnant glacier sans fin qui remonte en pente douce. Insensiblement nous nous en approchons et je fini par faire le choix risquer de m'y poser, l'occasion est trop belle.

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Sur le glacier
Nous ne sommes plus loin de la frontière canadienne et après un rapide thé avalé pendant la pause nous redécollons pour atteindre le vaste bassin au dessus duquel s'élève le Logan. Je n'avais pas osé faire le tour de Denali, cette fois je tente le coup. Mais c'est si vaste que nous semblons immobiles. Finalement la pointe Est de la montagne est atteinte, nous sommes à 16.000 pieds et nous basculons dans la face Nord.

Brutalement le variomètre s'affole, nous montons et cette fois très vite, 17.000 pieds, 18.000 pieds, 19.000 pieds, 20.000 pieds ! C'est ce que nous permet cette "pompe" inattendue, bien plus que les capacités théorique de notre engin ! Bientôt nous constatons être au dessus du sommet ! Inespéré ! Incroyable ! Heureusement que nous avons de l'oxygène pour faire face à cette brutale montée sans acclimatation.

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Au dessus du Logan ! 20.845 pieds !

Nous filons maintenant vers Yakulat, de retour aux Etats-Unis. Quelle journée incroyable ! Le Logan nous a tout simplement invité et aidé à monter sur son dos !
 
Dernière édition:
30 novembre 2022 : Yakutat PAYA - Juneau PAJN 200NM

Tiens ! des nuages ! Mais ils ne seront que matinaux et disparaitrons quand nous progresserons vers le Sud. J'ignorais d'ailleurs jusque là que l'Alaska avait un Sud et non uniquement un Nord.

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Nous longeons la côte en direction de l'embouchure de la rivière Alsek. Bientôt la pyramide blanche mont Fairweather nous attire, nous obliquons à l'Ouest dans sa direction, c'est reparti pour la montagne.

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Le mont Fairweather, au nom encourageant que La Perouse avait francisé en Beautemps, culmine à 2671 m (15.325 ft) mais aujourd'hui nous ne tenterons pas de le survoler. Quelques caprices d'Eole font en effet tanguer le Beaver de façon imprévisible, restons prudents.

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Le mont Faitweather

De l'autre côté nous descendons dans le parc national de Glacier Bay, survolons l'aéroport de Gustavus et enfin c'est Juneau au terme de cette tranquille journée qui nous emmène au Nord de l'archipel Alexander, bientôt il en sera fini de l'Alaska et ce sera le Canada et la Colombie Britannique.

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Comme prévu Richard est venu nous chercher à l'aéroport. Baroudeur encore jeune c'est ici qu'il vit actuellement, assurant des transports de fret et de personnes par avion entre les îles de l'archipel. Bientôt, dans quelques mois ou quelques années il repartira sans doute et je ne serais pas surpris de le retrouver quelque part en Inde, en Polynésie ou dans les Andes, il ne tient pas en place.

Ce soir nous lui raconteront le début de notre voyage, la mer de Béring, le Denali, Valdez et le Mont Logan qui nous semblent déjà loin.
 

Fichiers joints

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1er décembre 2022 : Juneau PAJN

Temps couvert ce jeudi, nous ne pourrons pas décoller.

"Demain c'est toi qui le pilote !" Voilà la surprise que nous réservait Richard. J'avais bien remarqué ce magnifique Grumman Goose sur le parking de l'aéroport morose de Juneau et Richard m'explique que c'est sa nouvelle acquisition pour transporter des touristes nostalgiques dans les îles de l'archipel mais que c'est aussi un grand plaisir de faire voler ce vénérable coucou.

C'est un magnifique cadeau que me fait là mon ami, piloter un Goose ! Mais je ne pourrait même pas l'essayer aujourd'hui avec ce temps !

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En attendant je dois aller m'occuper du Beaver et me prendre de bonnes onglées les coudes dans le moteur. Je dois également essayer d'installer une nouvelle tablette pour un affichage numérique de l'avionique, c'est pas trop mon truc les écrans mais ça peut être utile.

Vivement demain !
 
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2 décembre 2022 : Juneau PAJN - Angoon - Kake - Entrance Island - Juneau PAJN

Le mauvais temps n'a pas duré, temps clair et sans vent ce vendredi à Juneau, l'idéal pour la jolie balade qui doit nous emmener jusque Kake, en passant par Angoon puis de revenir à Juneau par Entrance Island réalisant ainsi un tour de l'île de l'Amirauté.

Allez, c'est parti. Richard m'a expliqué qu'au décollage il fallait verrouiller la roulette et qu'il n'était pas nécessaire de mettre les volets. Bon... plein gaz... Oopsss... difficile de le maintenir en ligne au décollage le volatile mais rapidement il consent à quitter le sol et j'oblique vers l'Ouest. Plus exactement j'essaie d'obliquer vers l'Ouest mais il ne faut pas hésiter à incliner le manche, il n'est pas très nerveux de ce côté là.

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Le Goose s'élance sur la piste de Juneau

Petit à petit je prends le Goose en main et parfois il veut bien aller où je veux. Nous descendons entre l'île Baranof - l'Alaska a longtemps été russe - et celle de l'Amirauté. Angoon ne possède pas de terrain mais nécessite de se poser sur l'eau qui est calme ce matin. Afin d'amerrir en direction du Nord je descends jusque l'île Killisnoo où un comptoir commercial était autrefois installé. Il faut surveiller sa vitesse pour ne pas décrocher, descendre doucement, mais ce premier contact avec l'eau est rude, il faudra m'améliorer.

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Richard a quelques colis à déposer ici, 3 caisses de saumon à embarquer et bientôt nous sommes repartis vers le Sud. Nous coupons un peu au dessus de l'île de l'Amirauté en direction de celle de Kupreanof où se trouve Kake notre prochaine destination. L'amerrissage est bien plus doux mais loin du port, nous aurions gagné du temps en utilisant la piste locale mais nous ne sommes pas pressés. Nous rejoignons donc Kake en "bateau" et remettons les roues pour parquer le Goose sur l'estran. La marée descend, nous avons le temps d'aller déjeuner au Eagle Rock Grill qui s'avère n'être qu'une remorque aménagée mais on y mange bien.

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Entrance Island

Notre prochaine destination est Entrance Island, un coin prisé des amateurs de pêches et d'observation des baleines où est référence une zone d'amerrissage. De là nous mettons cap vers le Nord et Jumeau pour conclure cette agréable journée. Et demain nous partons vers le sud avec une longue étape qui doit nous emmener au Canada.

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Ne pas se tromper de route

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3 décembre 2022 : Juneau PAJN - Masset CZMT 330 NM

Nous faisons nos adieu à Richard et reprenons notre route après cette pause de 2 jours. J'ai monté une tablette pour l'avionique dans l'avion et changé l'objectif du drone.

Si nous avons l'objectif de rejoindre Masset au Nord de la grande île Graham en territoire canadien nous prenons cependant le cap à l'Est vers les chaînons Boundary, ces montagnes qui s'étirent le long de la côte au Sud-Est de Juneau.

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Bientôt une pyramide lointaine nous attire, nous irons jusque là avant de rejoindre la côte. Ce sommet s'avèrera être le Pic Chutine, un des plus hauts sommets de la chaîne avec 2.910 m, 9.550 m.

Nous arrivons à Petersburg sur l'île Mitkof pour déjeuner. J'en profite pour essayer le drone avec son nouvel objectif. L'ancien produisait trop de flare et pour un photographe ce n'est qu'un effet facile avec les défauts de l'objectif, un truc à éviter.

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Approche sur Petersburg

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Petersburg

La seconde partie du voyage, en direction d'Annette et de Masset sera consacrée aux essais du pilote automatique, capricieux sur le Beaver mais qui pourrait s'avérer utile plus tard dans notre périple. Pour l'instant dès que nous l'enclenchons il nous fait retourner en arrière ou tourner en rond.

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Nous passons au dessus de Ketchikan puis Annette avant d'entamer la traversée qui nous déposera à Masset.
 
4 décembre 2022 : Masset CZMT - Port-Hardy CYZT 300 NM

Un peu de vent est annoncé entre l'île et le continent, en passant plus au nord nous traverserons dans de meilleures conditions. Amelia a repéré le site de l'île Denny dans la communauté indienne de Bella-Bella où nous pourrons faire une pause pour déjeuner.

Nous traversons donc le large chenal pour rejoindre l'île Banks puis bifurquons vers le Sud. C'est beau mais nous avons déjà vu tellement de choses plus au nord que nous laissons le pilote automatique suivre le cap tranquillement vers notre étape.

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Un peu de brume au sol nous fait douter de notre possibilité d'atterrir à Denny Island

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Nous approchons de l'île Denny

Paradis touristique, évidement peu fréquenté en cette saison, l'île accueille de nombreux visiteurs venus observer la nature sauvage et pratiquer des activités comme le kayak, la plongée sous-marine ou la pêche.

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Le site de Shearwater proche de l'Aérodrome

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Au sol le cockpit s'est couvert de givre mais le chauffage en aura raison rapidement

Un sandwich rapidement avalé nous envoyons le drone prendre quelques clichés puis partons vers le Sud et l'ile de Vancouver.

L'aéroport de Port-Hardy est équipé d'un ILS sur la piste 11. En bon débutant je cherche à l'essayer en contournant la piste par l'Ouest, ainsi je pense capter le signal et laisser le pilote automatique gérer l'approche. L'ILS est bien capté mais je gère mal mon approche et fini par commencer à faire le tour de l'aéroport, après réflexion je pense que j'ai simplement confondu l'utilisation de d'un ILS avec celui d'un VOR. Avec le VOR il faut laisser l'avion venir couper la radiale mais pas avec l'ILS qui indique apparemment la direction à suivre. Ainsi avec le VOR c'est l'aiguille qui vient se mettre au centre alors qu'on vole en ligne droite alors qu'avec l'ILS il faut tourner pour emmener l'aiguille au centre. A tester au prochain ILS.

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Port-Hardy sur l'île de Vancouver
Dégradation de la météo à partir de lundi, notre projet de continuer vers le Sud et Vancouver est compromis, nous risquerions d'y rester bloqué quelques temps.
 
Note: il n'y a pas de différence fondamentale entre la manoeuvre d'interception d'un localizer (plan vertical) et l'interception d'une radiale VOR,
l'aiguille de l’instrument représente le loc/radiale et le point central de l'instrument correspond à l'avion (sauf dans le cas d'un Back course)
 
Ah bon ? Pourquoi l'aiguille n'a pas bougé quand j'étais dans l'axe alors ? J'ai eu la bonne idée d'enregistrer la trace avec SimFlightPath et j'ai peut-être une explication venant de la grosse déclinaison magnétique dans la région : 16°. Lorsque je suis passé dans l'axe j'étais sans doute trop loin du loc pour le capter donc je ne l'ai capté que trop loin, après avoir passé l'axe. C'est un truc comme ça.

Allez, c'est parti pour une nouvelle étape.
 
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