Accident Ethiopian Airlines 737MAX

bricedesmaures a dit:
Cela fait quand même 2 ans que presque 400 MAX volent de par le monde et personne ne se plaint de cet avion.

Si ce n'est pas de la chance, on a donc affaire à  des pilotes indo/éthiopiens imcompétents...faut pas trop se voiler la face, d'ici fin 2080,.... sil y a encore des MAX...., les pilotes seront remplacés par des robots.
 
C'est facile de tirer sur le pianiste quand on lui fournit un piano désaccordé et une partition avec plusieurs notes et clés en moins.

Incompétence ? C'est surtout que les procédures nont pas été appliquées et c'est ça qui sauve une partition..je dirais plutôt un manque de bon sens aéronautique et d'airmanship, mais ce mot n'est plus tellement connu...

@ mouzone, oui l'avion peut devenir impilotable si on lamène ou si on le laisse aller aux limites. Cela a toujours été ainsi, même en voiture..
 
..... c'est juste les procédures il ne faut pas exagérer ... ou alors Il faut donc expliquer à  Boeing qu'il suffit de rajouter une seconde sonde dincidence, dappliquer les bonnes procédures (ça c'est dejà  prevu !) et d'ici quelques jours le dossier technique est clos.
 
Churchill a dit:
..... c'est juste les procédures il ne faut pas exagérer ... ou alors Il faut donc expliquer à  Boeing qu'il suffit de rajouter une seconde sonde dincidence, dappliquer les bonnes procédures (ça c'est dejà  prevu !) et d'ici quelques jours le dossier technique est clos.


Je répondais à  turfiste sur les pilotes "incompétents".

Sur la technique pure, la 2 ème sonde fait partie de la modif qui attend d'être homologuée et certifiée, modif annoncée il y a quelque temps. Le KC 46 (ravit'ailleur version B 767) possède aussi un MCAS mais avec 2 sondes de série.
 
bricedesmaures a dit:
Churchill a dit:
..... c'est juste les procédures il ne faut pas exagérer ... ou alors Il faut donc expliquer à  Boeing qu'il suffit de rajouter une seconde sonde dincidence, dappliquer les bonnes procédures (ça c'est dejà  prevu !) et d'ici quelques jours le dossier technique est clos.


Je répondais à  turfiste sur les pilotes "incompétents".

Sur la technique pure, la 2 ème sonde fait partie de la modif qui attend d'être homologuée et certifiée, modif annoncée il y a quelque temps. Le KC 46 (ravit'ailleur version B 767) possède aussi un MCAS mais avec 2 sondes de série.

Je recite donc un des 3 éléments donnés par le boss de Boeing et publiés sur ce forum.

As expected, the changes to the suspect flight-control s'ystem known as the Maneuvering Characteristics Augmentation System, or MCAS, mean that it will be activated by input from two sensors instead of a single one; that it will operate only once, not multiple times, if the sensor reading remains stuck at a high value; and the power of the s'ystem will be limited so that the pilot can always pull back on the control column with enough force to counteract an'y automatic nose-down movement MCAS causes
 
Et je rajouterai avec un peu de malice, que le MCAS n'est pas un système anti décrochage...
 
Je rajouterai avec malice que contrairement à  ce que disait mouzone, il ne sagit pas de pallier à  un problème aérodynamique, mais de répondre à  une norme de certification.

Citation mouzone:

Boeing, un fabricant d'avions de classe mondiale, leader depuis plusieurs décennies a décidé de développer le modèle max en utilisant un programme informatique (mcas) pour palier un problème aérodynamique et des défauts de conception fondamentaux dû au désiqu'ilibre de nouveaux gros moteurs

A+
 
Si jamais il fallait encore convaincre certains que le MCAS n'est pas un système anti décrochage, Mr Mike Sinett sen est chargé lors de briefings avec de nombreux pilotes ainsi que des séances simulateur. Dans ces briefings, les modifications déjà  communiquées et publiées sur ce forum ont été un peu développées. Je traduis juste ce qu'est le MCAS.

Le MCAS été ajouté au Speed Trim System déjà  existant pour standardiser les caractéristiques de pilotage avec celles des 737 NG, n'est pas ni une fonction de prévention du décrochage ni une fonction anti décrochage. C'est une fonction "caractéristiques de pilotage", c'est une idée fausse de penser que c'est autre chose que ça.


The briefings continue to emphasize that the MCAS, which was added to the speed-trim s'ystem to standardize handling qualities with those of the 737 Next Generation, is œnot a stall-protection function and not a stall-prevention function, says Mike Sinnett, Boeing Commercial Airplanes vice president of product development and future airplane development. œIt is a handling-qualities function. Theres a misconception it is something other than that.œ
 
Le MCAS est là  pour répondre à  une norme de certification sur les efforts au manche: pour que cet effort ne soit pas trop faible aux fortes incidences. Rien d'autre.

Pour Churchill, c'est vrai que les familles se foutent de la fonction du MCAS mais lenfumage du vocabul'aire n'améliore pas du tout la compréhension. Et la vérité ne se fera qu'avec des faits techniques. Le reste c'est du brassage..

Voici le dét'ail des modifs données par Boeing: c'est technique mais c'est le seul moyen déviter la fumée.

Le nouveau software des 2 FCC sera la version P12.1, voici des détails déjà  publiés mais certains sont précisés.

La 2 ème sonde dincidence AOA sera prise en compte dans le nouveau software.

Sil y a des informations d AOA erronées, cela ne déclenchera pas le MCAS, le système complet du STS et du MCAS ne sera pas activé pour le reste du vol si il y a une différence de plus de 5,5° entre les 2 AOA. Sil y a plus de 10 ° de différence pendant plus de 10 secondes, cela fera l'objet d'une alarme (Ndt, c'est l AOA DISAGREE)

Si jamais le MCAS sactivait plusieurs fois, la somme des activations sera limitée.

Les pilotes pourront surpasser l'action du MCAS par la réactivation (NDT ou réinstallation) d'un contact à  l'intérieur de la colonne du manche. Ce contact existe dans la version des NG, c'est le "control column switch" qui fait qu'on peut contrer l'action du trim en agissant sur le manche en sens inverse (Ndt: le trim pique, je tire sur le manche et l'action du trim sarrête et inversement) C'est comme ça que le Speed Trim System fonctionne déjà . Le MCAS surpasse ce contact car le MCAS est basé sur lincidence et le nombre de MACH, à  la différence du STS qui est basé sur la vitesse.

Ces changements permettront de garder 1,2 g de capacité de manuvre (virage)

 
2 pilotes de ligne US (et plutôt capés) ont publié 2 articles intéressants. Un sur la responsabilité de Boeing et l'avenir du 737 MAX et l'autre sur une analyse factuelle des actions pilotes. Voici les 2 articles, j'ai traduit la plus grosse partie du 2ème. Ceux qui éventuellement pensent que c'est très critique, c'est quand même le genre de critiques qu'on reçoit dans nos 2 ou 3 séances annuelles de simu.

https://www.linkedin.com/pulse/boeings-grounding-cat'astrophic-crashes-questions-737-max-cordle-cfa/

https://seekingalpha.com/instablog/...930-boeing-737-max-8-crashes-case-pilot-error



Sommaire

Léquipage a mal géré la poussée moteur et la vitesse

Une vitesse excessive a rendu le trim manuel inefficace

léquipage a dévié de la procédure d'urgence

Expérience et compétence de léquipage: un facteur contributif important


Dans notre précédent article, (ndt: responsabilité de Boeing) nous avons parlé des nombreux problèmes autour des 2 accidents de 737 MAX et nous avons relié des éléments épars dans une étude prélimin'aire. Une de nos premières observations a été que l erreur des pilotes a été le plus gros facteur contributif des 2 accidents, pas le seul, mais celui qui a eu le plus de conséquences. Le second facteur contributif a été la non diffusion des caractéristiques du MCAS à  la FAA, particulièrement pendant létude de risque requise pour la certification, ainsi quaux organismes régulateurs et aux opérateurs mondiaux de la série MAX.

Depuis la parution du rapport prélimin'aire, de nombreux articles et analyses sont apparues pour blâmer le constructeur. Nous ne discutons pas cette possible responsabilité mais nous pensons que les facteurs contributifs doivent être mis dans leur contexte et pesés de façon appropriée.

La responsabilité centrale du constructeur est le cur du problème, mais notre nouvelle analyse des accidents indique que l'erreur des pilotes est le plus important facteur contributif. Avant de commencer, nous présentons notre analyse de laccident de l Ethiopian depuis que le rapport prélimin'aire a créé des controverses. Nous poursuivrons avec un retour sur laccident Lion Air, les nombreuses informations sur le MCAS, et les leçons apprises qui auraient du empêcher laccident d Ethiopian.


Les erreurs des pilotes

Il y a 2 erreurs critiques et fatales qui nont pas été correctement identifiées et discutées dans le rapport prélimin'aire. Le rapport est économe pour identifier et prioriser les causes premières et leurs derniers effets: le crash. Nous pensons que notre analyse du rapport et des planches des enregistrements du FDR, confortent notre point de vue. Nous diviserons notre analyse entre les arguments essentiels et critiques qui identifient les 2 erreurs fatales des pilotes.

Facteurs critiques:



- léquipage a mal géré la poussée moteur et la vitesse
- une vitesse excessive a rendu le trim manuel inefficace
- léquipage a dévié de la procédure d'urgence(expérience et compétence de l équipage: un facteur contributif important

Erreurs des pilotes:

- mauvaise gestion de la poussée moteur et de la vitesse
- déviation des procédures Cie et Boeing.

Nous comprenons que simplifier un accident complexe est difficile mais après lecture du rapport, nous avons confiance dans notre première conclusion même si les conclusions et recommandations du rapport sont insuffisantes sur le contexte et le dét'ail pour expliquer cet accident.
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Pourquoi l ET 302 s'est-il crashé ?


Le rapport prélimin'aire indique que la Cie a bien reçu les documents de Boeing et de la FAA pour analyser et traiter un défaut de sonde dincidence et comment traiter une action du MCAS. Ces informations ont été publiées 116 jours avant laccident d ET.

Indications douteuses provenant de la sonde dincidence gauche:

Peu après le décollage, la sonde fautive a indiqué des valeurs variées ainsi que des alarmes similaires à  celles du vol Lion Air: la sonde gauche a indiqué 11.1 ° puis a augmenté à  35.7 °alors que la sonde droite indiquait 14.9 °. Peu après, la sonde gauche a indiqué 74.5 ° en 3/4 de secondes alors que la sonde droite atteign'ait une valeur maximale de 15.3°. De plus, le rapport indique que les valeurs de vitesse, daltitude et indications du directeur de vol différaient des indications côté droit, écarts qui devraient générer l'alarme ALT DISAGREE.

Autres problèmes:

A ce moment, le stick shaker s'est activé et est resté actif jusqu'à  l'impact. Sest ajoutée l'alarme sur le dégivrage de la sonde dincidence gauche ce qui était peu réaliste vue la température extérieure. (ndt: peut-être due à  larrachement de la sonde)

Pourquoi est ce important ?

Les indications reçues par les pilotes soulignent les problèmes immédiats mais soulignent aussi le bulletin de Boeing issu 116 jours avant et reçu par ET, et qui indique que ces types dalarme sont la conséquence dindications erronées dincidence et leur lien avec un possible déroulement de trim.

(ndt: je ne traduis pas les possibles conséquences de panne de sonde dincidence, et qui figurent dans le bulletin Boeing)


An erroneous AOA can cause some or all of the following indications and effects:

· Continuous or intermittent stick shaker on the affected side only
· Minimum speed bar (red and black) on the affected side only
· Increasing nose down control forces
· Inabilit'y to engage the autopilot
· Automatic disengagement of the autopilot
· IAS DISAGREE alert
· ALT DISAGREE alert
· AOA DISAGREE alert
· FEEL DIFF PRESS light

Il nen demeure pas moins que de nombreuses alarmes et indications très inhabituelles et présentées pendant une phase critique du vol, peuvent créer une situation très stressante et dans un court moment. C'est dans ces situations que les pilotes font le plus d'erreurs et on doit sappuyer fortement sur les procédures et lentrainement. Il faut noter que la totalité du vol na duré que 645.

Revenons aux 4 facteurs critiques:

1) les pilotes ont mal géré la poussée, ce qui a permis de dépasser les valeurs limites de vitesse.

- à  400 ft sol, le Captain a engage le pilote automatique qui s'est désengagé 30 secondes plus tard, ce qui est normal à  cause des indications erronées de vitesse.

- à  1000 ft sol, les pilotes rentrent les volets (ndt: décollage volets 5°), le mode Level Change est sélecté, la poussée reste à  94% de N1 (poussée de référence) et les pilotes sélectent 238 kts au MCP

C'est à  ce moment que d'autres problèmes surgissent: volets rentrés et sans pilote automatique, le signal défectueux dincidence fait que le MCAS commande une action à  piquer du trim, ce qui déclenche une légère perte daltitude et déclenche donc une des alarmes du GPWS "DONT SINK"( = ne descend pas) Les pilotes tirent alors sur le manche pour récupérer (manuvre de la gouverne de profondeur) mais contrent l'action du MCAS par une action à  cabrer du trim électrique avec les interrupteurs sur le manche.(ndt: petit raccourci dans la traduction, concernant la description du trim etc)

Pendant ce temps, la poussée reste à  94 % de N1 (poussée de montée). Le mode Level Change est un mode qui contrôle lassiette pour maintenir la vitesse sélectée, la poussée restant constante (ndt, cela intéressera quelques uns qui utilisent leur simu avec ce mode et qui ont du mal à  comprendre ce mode de guidage) En mode Level Change (et d'autres modes), le flight director fabrique une barre horizontale qui indique au pilote quelle assiette prendre.





Si le pilote met le nez de l'avion (petit carré noir) sous la barre de guidage, l'avion accélérera au delà  de la vitesse sélectée. Avec les moteurs restés à  94% et l'action du MCAS qui force l'avion à  ne pas monter, l'avion accélère au delà  de 238 kts. Sans réduire les moteurs et en ne suivant pas le FD, l'avion a accéléré au delà  de la vitesse maxi en opérations de 340 kts (VMO). Le bruit des claquettes de lavertisseur VMO est entendu sur le CVR. Pour des raisons inexpliquées -probablement parce que submergés à  traiter le problème de trim- assiette, vitesse et poussée ont été ignorées. Le fait de ne pas avoir coupé l'automanette (ndt, cela figure dans la check list) ou si déconnectée et ne pas avoir réduit les moteurs, cela a plombé le vol. Une réduction de poussée et une éventuelle sortie de volets auraient désactivé le MCAS et aurait permis de contrôler manuellement le trim comme le dit le bulletin de Boeing. (ndt, c'est ce qu'on fait par 2 fois les pilotes du vol précédent le Lion Air accidenté) Une autre erreur, ils avaient sélecté une altitude de 32.000 ft. Avec ce sévère problème, il valait mieux anticiper un retour à  Addis et sélecter une altitude très inférieure et à  la capture daltitude, l'avion se serait mis en palier et l'automanette aurait réduit les moteurs pour tenir 238 kts.

2) le trim manuel devient ineffectif après la procédure de coupure du trim

Pendant 230 jusqu'à  40 secondes avant le crash, il est enregistré 2 courts déplacements du trim encore un peu plus à  piquer. A ce moment, la vitesse gauche indique 340 kts et la vitesse droite indique 380 kts (40 kts au dessus de VMO). Ces trop petits déplacements nont pas permis de diminuer la position du trim sans doute en raison des gros efforts à  faire sur les volants de trim d'autant plus qu'ils ont été faits en sens inverse. Pour récupérer un trim correct, il faut tourner plusieurs fois les volants et ce avec des gros efforts au manche pour contrer l'action du trim: pas facile et fatiguant (ndt : les manivelles ont-elles été sorties ?). Ces gros efforts leur ont fait penser que le trim manuel ne marchait pas, et pendant ce temps l'avion a encore pris 50kts. Lextrait du CVR indique une ambiguïté dans le dialogue à  ce moment: le trim manuel na pas été utilisé pendant 130 ou ne marchait-il pas ?

3) déviation de la procédure

Une minute avant le crash, il est enregistré 2 courtes actions à  piquer du trim électrique, probablement paracerque ils l'ont remis en marche en désespoir de cause, mais ils nont pas assez agi pour ramener le trim en arrière. Alors que pendant les 3 minutes précédentes, ils contrôlaient bien l'avion avec le manche (l'avion mont'ait) cette dernière action a réactivé le MCAS et ils ont plongé à  40° d'assiette jusqu'au sol.


4) expérience et compétence de léquipage: un facteur contributif important

Les avions modernes font que moins de compétence de pilotage sont requises au détriment de l'utilisation d'automatismes. La connaissance technique n'est plus nécessaire et devient difficile car le pilote est déconnecté des calculateurs et des software. Ce qui apparait dans ces accidents, c'est la nécessité de comprendre ces automatismes et la nécessité de les maitriser. Quand les automatismes ne marchent pas, les 2 compétences doivent travailler ensemble. Idéalement, il faudrait que léquipage ait le même niveau dexpérience pour travailler ensemble.

Dans les cas d'urgence, il faut qu'un pilote fasse voler l'avion et que l'autre monitore et gère les automatismes, les alarmes, les messages et l ATC. Léquipage est très occupé. Quand le stress est très élevé et que le temps est court, des erreurs peuvent être faites, mais certaines peuvent être fatales. C'est là  que la compétence joue plus que lexpérience. Le FO a commis qq erreurs (sélection altitude croisière) mais surtout, na pas priorisé ses actions: il était moins important de répondre à  l ATC et dannoncer la panne de dégivrage de la sonde AOA que de traiter l'alarme bruyante de la survitesse et d'aider son capt'ain. Il était surchargé. (ndt : il avait 361 hdv dont 56 sur MAX, le Captain avait 103 hdv sur MAX)


Ces 4 facteurs critiques sont représentés sur la planche de paramètres du FDR. Les auteurs remarquent ensuite que le calendrier des diverses séances simu et instruction des 2 pilotes ne donnent pas de date pour les consignes de Boeing de novembre 2018 après le crash du Lion Air.




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Suit ensuite une analyse de laccident du Lion Air et une comparaison avec l Ethiopian. Voici les facteurs critiques et erreurs tels que le voient les 2 auteurs:

facteurs critiques:

- léquipage du vol précédent na pas transmis les informations critiques (stick shaker, effet sur le trim et leur coupure du trim
- les Captains et la maintenance des précédents vols nont pas arrêté l'avion
- les pilotes ont utilisé une mauvaise check list
- les pilotes ont fait un mauvais diagnostic du problème de déroulement de trim
- transfert des commandes inapproprié pendant une phase d'urgence critique

erreurs fatales de léquipage

- mauvais diagnostic
- transfert des commandes inapproprié
 
Ils ont plongé à  40° d'assiette jusqu'au sol à  une vitesse supérieur à  VMO!!
Tu métonnes vu le trou béant dans le sol...

Je dirais qu'il y a maintenant un doute sur la déclaration de la compagnie puisque si mes souvenirs sont bons il à  été dit que les pilotes ont tout bien fait et que c'est la faute de Boeing. La compagnie rejette en grande partie la responsabilité de cet accident.

Les facteurs humains font partie de toutes les enquêtes sur le transport aérien. Examiner l'interface homme/machine, les normes de formation, pour chaque incident et chaque accident est une partie importante et la raison pour laquelle voler aujourd'hui est aussi sûr.
 
Bonjour,

Jarchive les derniers échanges qui, il me semble, n'interessent pas la communauté Utilisez plutôt les MP ou mieux, organisez-vous une rencontre réelle autour d'un barbecue
 
Sur la base des premières informations recueillies au cours de lenquête, les faits suivants ont été établis :

  • Lavion possédait un certificat de navigabilité valide ;
  • Léquipage a obtenu la licence et les qualifications nécessaires pour effectuer le vol ;
  • Le décollage semblait normale, y compris les valeurs normales dangle dattaque gauche et droit.


- Peu après le décollage, la valeur du capteur dangle dattaque gauche s'est écartée de celle du capteur dangle dattaque droit et a atteint 74,5 degrés alors que la valeur du capteur dangle dattaque droit était de 15,3 degrés ; par la suite, le vibreur de manche s'est activé et est resté actif jusqu'à  peut près la fin du vol.

- Après lengagement du pilote automatique, il y a eu de petites oscillations de roulis accompagnées daccélérations latérales, doscillations du gouvern'ail de direction et de légers changements de cap ; ces oscillations se sont également poursuivies après que le pilote automatique se soit désengagé.

- Après le désengagement du pilote automatique, le DFDR a enregistré 4x une commande automatique de compensation en piqué sans intervention du pilote. Par conséquent, trois mouvements du compensateur du stabilisateur ont été enregistrés. Les données du FDR indiquaient également que léquipage utilisait le compensateur électrique manuel pour contrer la commande automatique de compensation en piqué.

- Léquipage a exécuté la checklist "STABILIZER RUNAWAY" et a mis l'interrupteur "STAB TRIM CUTOUT" en position "CUTOUT" et a confirmer que lopération manuelle de compensation ne fonctionnait pas.

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LECAA (Ethiopian Civil Aviation Authorit'y) a déclaré que le commandant de bord [imgl]
1555340792_le-capit'aine-yared-mulugeta-2.jpg
[/imgl](Yared 29 ans (à  gauche), ATPL, 8122 heures au total, B737NG expérience 1417 heures, B38MAX expérience 103 heures) était assisté par un copilote [imgr]
1555340955_ahmed_nur.jpg
[/imgr](Ahmednur 25 ans, licence non rapportée, 361 heures au total, 207 heures sur 737 NG, 56 heures sur B38MAX). Selon les licences de lECAA, le commandant de bord était autorisé à  agir comme commandant de bord et le copilote comme copilote sur Boeing 737 MAX 8. LECAA a signalé que l'avion avait percuté le sol à  la position approximative N8.8770 E39.2516, créant un cratère de 10 mètres/33 pieds de profondeur, 40 mètres/131 pieds de longueur et 28 mètres/92 pieds de largeur. Le FDR a enregistré 73 heures de vol, dont les 16 plus récentes, y compris le vol ayant m'ené à  laccident. Le CVR a enregistré 2 heures et 4 minutes de données audio couvrant les 3 derniers vols, y compris le vol en question.

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LECAA a exposé les faits du vol :

Ce qui suit est basé sur lanalyse prélimin'aire des communications DFDR, CVR et ATC. Au fur et à  mesure que lenquête se poursuit, des révisions et des changements peuvent survenir avant la publication du rapport final.

à5 h 37 min 37 s 34 s, lATC a autorisé ET-302 à  décoller et à  communiquer avec le radar sur 119,7 MHz.

Le décollage a commencé à  partir de la piste 07R à  une altitude de terrain de 2333,5 m vers 5 h 38, avec un braquage des volets de 5 degrés et un réglage du stabilisateur de 5,6 unités. Le décollage semblait normale, y compris les valeurs normales dangle dattaque gauche et droit. Pendant le décollage, les moteurs se sont stabilisés à  environ 94 % N1, ce qui correspond à  la référence N1 enregistrée sur le DFDR. àpartir de ce point pendant la majeure partie du vol, la référence N1 est restée à  environ 94 % et les manettes des gaz nont pas bougé. La cible N1 indiquait un motif non data 220 secondes avant la fin de lenregistrement. Daprès les données du CVR et les forces au manche enregistrées dans le DFDR, le commandant de bord était le pilote aux commandes.


[imgl]
1555343577_boeing_mcas.jpg
[/imgl]à5 h 38 min 44 s, peu après le décollage, les valeurs dangle dattaque enregistrées à  gauche et à  droite ont dévié. Langle dattaque gauche a diminué à  11,1°, puis augmenté à  35,7°, tandis que la valeur de l'angle dattaque droit indiquait 14,94°. Ensuite, la valeur de l'angle dattaque gauche a atteint 74,5° en ¾ secondes alors que l'angle dattaque droit a atteint une valeur maximale de 15,3°. àce moment-là , le vibreur de manche gauche s'est activé et est demeuré actif jusqu'à  la fin de lenregistrement. De plus, les valeurs de la vitesse, de l'altitude et de la barre de tangage du directeur de vol du côté gauche ét'aient différentes des valeurs correspondantes du côté droit. Les valeurs du côté gauche ét'aient inférieures aux valeurs du côté droit jusqu'à  la fin de lenregistrement.

à5 h 38 min 43 s et à  environ 50 pieds daltitude radio, le mode de roulis du directeur de vol est passé au mode LNAV.

à5 h 38 min 46 s et à  une altitude radio denviron 200 pieds, le paramètre Master Caution a changé détat. Le copilote annonce l'alarme du Master Caution: "anti ice", peu après lenregistrement des paramètres indique une panne du réchauffage de la sonde AOA gauche.

à5 h 38 min 58 s et à  environ 400 pieds daltitude radio, le directeur de vol est passé en mode VNAV SPEED et le commandant de bord a appelé "Command" (appel standard pour lengagement du pilote automatique) et c'est l'alarme autopilot qui est entendue (le pilote auto ne peut sengager avec une panne d AOA entre autres).

à5 h 39 min 39 s, le capit'aine a appelé "Command".

à5 h 39 min 1 s et à  une altitude radio denviron 630 pieds, c'est l'alarme autopilot qui est entendue (le pilote auto ne peut sengager avec une panne d AOA entre autres)

à5 h 39 min 6 s, le commandant de bord a demandé au copilote de communiquer avec le radar et le copilote reporte à  l ATC qu'il suit la SID SHALA 2A et qu'il monte vers 32.000 ft.

Entre le décollage et 1000 pieds au-dessus du sol (AGL), la position de compensation en tangage s'est déplacée entre 4,9 et 5,9 unités en réponse aux sollicitations électriques manuelles. à1000 pieds AGL, la position de compensation en tangage était de 5,6 unités.

à5 h 39 min 22 s et à  environ 1 000 pieds, le pilote automatique gauche était engagé (il s'est débrayé environ 33 secondes plus tard), les volets ont été rentrés et la position de compensation en tangage a diminué à  4,6 unités.

Six secondes après lengagement du pilote automatique, il y a eu de petites oscillations de roulis accompagnées daccélérations latérales, doscillations de la gouverne de direction et de légers changements de cap. Ces oscillations se sont poursuivies même après le débrayage du pilote automatique.

à5 h 39 min 29 s, le contrôleur radar a identifié ET-302 et lui a demandé de monter au FL 340 et, lorsqu'il était en mesure de virer directement à  droite vers RUDOL, le copilote a accusé réception.

A 5h 39 min 42 s, le mode LVL CHG était activé. Peu après le changement de mode, la vitesse sélectionnée a été réglée à  238 kt.

à5 h 39 min 45 s, le commandant de bord demande que les volets soient rentrés et le premier officier accuse réception. Une seconde plus tard, la poignée des volets est passée de 5 à  0 degrés et la rentrée des volets a commencé.

à5 h 39 min 50 s, le cap choisi a commencé à  changer de 072 à  197 degrés et, au même moment, le commandant de bord a demandé au copilote de maintenir le cap de la piste.

à5 h 39 min 55 s, le pilote automatique s'est désengagé.

à5 h 39 min 57 s, le commandant de bord a de nouveau avisé le Co-pilote de demander à  maintenir le cap de la piste et de lui dire sil avait des problèmes de commandes de vol.

à5 h 40 min 40 s, peu après le débrayage du pilote automatique, le FDR a enregistré un piqué automatique de l'avion pendant 9 secondes et la position du trim est passée de 4,60 à  2,1 unités. La montée a été interrompue et l'avion est descendu légèrement.

à5 h 40 min 3 s, le système avertisseur de proximité du sol (GPWS) a donné lalerte "DONT SINK".

à5 h 40 min 5 s, le Co-pilote a signalé à  lATC qu'il n'était pas en mesure de maintenir SHALA 1A et a demandé le cap de piste qui a été approuvé par lATC.

à5 h 40 min 6 s, la position des volets gauche et droit a atteint une valeur enregistrée de 0,019 degré qui est restée jusqu'à  la fin de lenregistrement. Le yoke s'est déplacée vers l'arrière et une montée positive a été rétablie pendant le mouvement automatique de piqué.

1555345225_boeing_mcas2.jpg

à5 h 40 min 12 s environ trois secondes après la fin du mouvement automatique de piqué du stabilisateur, le compensateur électrique (à  partir des commutateurs de trim activés par le pilote via le Yoke Nose Up) dans le sens de cabré de l'avion (Yoke Switch Trim Nose Up) est enregistré sur le DFDR et le stabilisateur passe dans le sens (Yoke Switch Trim Nose Up) à  2,4 unités. Lassiette en tangage de l'avion est restée à  peu près la même que la pression exercée sur le yoke.

à5 h 40 min 20 s environ cinq secondes après la fin du mouvement du stabilisateur (Yoke Switch Trim Nose Up), un deuxième cas de compensation automatique à  piqué du stabilisateur s'est produit et le stabilisateur s'est abaissé pour atteindre 0,4 unité.

De 5 h 40 min 23 s à  5 h 40 min 31 s, trois alertes du système avertisseur de proximité du sol (GPWS) "DONT SINK" se sont produites.

à5 h 40 min 27 s, le commandant de bord a conseillé au copilote de trimmer avec lui.

à5 h 40 min 28 s, le compensateur électrique manuel dans le sens (Nose Up) a été enregistré et le stabilisateur est revenu dans le sens (Yoke Switch Trim Nose Up), puis le stabilisateur a atteint 2,3 unités.

à5 h 40 min 35 s, le premier officier a annoncé "STAB TRIM CUTOUT". Le capit'aine a accepté et le premier officier a confirmé "STAB TRIM CUTOUT".

à5 h 40 min 41 s environ cinq secondes après la fin du mouvement du stabilisateur (Yoke Switch Trim Nose Up), une troisième commande de compensation automatique à  piqué s'est produite sans quaucun mouvement correspondant du stabilisateur n'ait été détecté, ce qui correspond à  la position "CUTOUT" de l'interrupteur de compensation du stabilisateur.

à5 h 40 min 44 s, le commandant de bord a annoncé à  trois reprises " PULL UP " et le premier officier a accusé réception.

à5 h 40 min 50 s, le commandant de bord a demandé au copilote daviser lATC qu'il souhait'ait maintenir 14 000 pieds et qu'il avait un problème de commandes de vol.

à5 h 40 min 56 s, le premier officier demande à  lATC de maintenir 14 000 pieds et signale qu'il a des problèmes de commandes de vol. Approuvé par lATC.

De 05 h 40 min 42s à  05 h 43 min 11s (environ deux minutes et demie), la position du stabilisateur s'est graduellement déplacée dans la direction automatique à  piqué de 2,3 unités à  2,1 unités. Pendant ce temps, une force arrière a été exercée sur les commandes de vol qui sont restées à  l'arrière de la position neutre. La vitesse indiquée à  gauche est passée denviron 305 kt à  environ 340 kt (VMO). La vitesse indiquée à  droite était denviron 20-25 nuds plus élevée que la vitesse indiquée à  gauche.

Les données indiquent que la force arrière a été appliquée aux deux commandes de vols simultanément plusieurs fois pendant le restant de lenregistrement.

à5 h 41 min 41 s 20 s, le STICK SHAKER de droite a été enregistré sur le CVR. Il est resté actif jusqu'à  la fin de lenregistrement.

à05 h 41 min 21s, l'altitude sélectionnée est passée de 32000 pieds à  14000 pieds.

à5 h 41 min 30 s, le commandant de bord a demandé au premier officier de cabré avec lui et le premier officier a accusé réception.

à5 h 41 min 32 s, lavertisseur de survitesse gauche s'est déclenché et a été actif par intermittence jusqu'à  la fin de lenregistrement.

à5 h 41 min 46 s, le commandant de bord demande au premier officier si le compensateur est fonctionnelle. Le premier officier a répondu que le compensateur ne fonctionnait pas et a demandé sil pouvait l'essayer manuellement. Le capit'aine lui a dit d'essayer.

à5 h 41 min 54 s, le premier officier répond que cela ne fonctionne pas.

à5 h 42 min 10 s, sur demande du Commandant de bord, le premier officier a demandé un vecteur pour revenir et lATC a approuvé.

à5 h 42 min 30 s, lATC a demandé à  ET-302 de virer à  droite sur un cap de 260 degrés et le premier officier a accusé réception.

à5 h 42 min 43 s, le cap choisi a été changé à  262 degrés.

à5 h 42 min 51 s, le premier officier a parlé de "MASTER CAUTION ANTI-ICE". La mise en garde principale est enregistrée sur le DFDR.

à5 h 42 min 54 s, les deux pilotes annoncent "LEFT APLHA VANE".

à5 h 43 min 4 s, le commandant de bord a demandé au copilote de cabrer avec lui et a dit que le cabré ne suffisait pas.

à5 h 43 min 11 s, environ 32 secondes avant la fin de lenregistrement, à  environ 13 400 pieds, deux commandes momentanées sont enregistrées dans le sens (Yoke Swith Trim Nose Up). Le stabilisateur s'est déplacé dans le sens (Nose Up) de 2,1 unités à  2,3 unités.

à5 h 43 min 20 s environ cinq secondes après la dernière commande électrique manuelle de compensation, un ordre de compensation automatique à  piqué s'est produit et le stabilisateur est passé de 2,3 à  1,0 en environ 5 secondes dans la direction de compensation automatique à  piquer. Lavion a commencé à  piquer du nez. Une force supplémentaire a été appliquée simultanément sur les commandes de vols vers larriére, mais lassiette en piqué se poursuit, jusqu'à  atteindre 40° en piqué. La position du stabilisateur a varié entre 1,1 et 0,8 unité pour le reste de lenregistrement.

La vitesse indiquée de gauche a augmenté pour finalement atteindre environ 458 nuds et la vitesse indiquée de droite a atteint 500 nuds à  la fin de lenregistrement. La dernière altitude-pression enregistrée était de 5 419 pieds à  gauche et de 8 399 pieds à  droite.
 
Merci de ce travail, mais il y a plusieurs passages qui sont faux (mal traduits ?) et qui dramatisent la situation au détriment des faits cités par le rapport prélimin'aire.

Doù vient ton texte ?
 
Je te suggère ces corrections, je sais que traduire du technique n'est pas facile.. :)

EDIT : Toutes les modifications ont été effectué.

A+
 
Merci Brice j'ai apporté toutes les modifications demandées :)
Je t'ai promu au grade suivant....
 
Nouvelles révélations embarrasantes sur le MAX, en 2018 les inspecteurs avaient prévus de clouer les avions au sol car ils avaient découvert que le constructeur américain avait désactivé le signal dalerte qui était supposé avertir des possibles dysfonctionnements du système MCAS.
 
Silverstar a dit:
Nouvelles révélations embarrasantes sur le MAX, en 2018 les inspecteurs avaient prévus de clouer les avions au sol car ils avaient découvert que le constructeur américain avait désactivé le signal dalerte qui était supposé avertir des possibles dysfonctionnements du système MCAS.

Il sagit de lalerte de désaccord entre les 2 sondes (AOA DISAGREE) qui était une option payante, et que Southwest a décidé de prendre après le premier accident et que Boeing a décidé de mettre de série dans le package de modification.
 
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