BlaBla...

29 novembre 2022 : Valdez PAVD - Yakutat PAYA 230NM

L'aube arrive et ça ne va pas, dehors nous entendons le vent siffler alors que le grand beau temps était attendu. Les étoiles que nous apercevons nous confirme que le temps est clair mais le METAR nous signale 22 nœuds de vent d'Est, des rafales à plus de 30 nœuds, pourrons nous partir dans ces conditions ? Inquiets nous précipitons le petit déjeuner et filons à l'aéroport pour nous engouffrer dans le Beaver. La biroute est à l'horizontale, mais dans le sens de la piste, le vent qui descend la vallée est fort mais régulier. On tente le coup ?

Nous devons même freiner en longeant la piste par le taxiway, le vent nous pousse. Nous nous alignons enfin. Les volets ? inutiles ! Plein gaz face au vent nous ne parcourons pas 50m avant de décoller ! Mais une fois en l'air la situation s'avère gérable, le Beaver n'est pas trop secoué, ça ira.

Notre objectif sera les monts de Kluane, dont le plus haut sommet du Canada le mont Logan qui culmine à 5.929 m. 19.551 fr ! bien trop haut pour le Beaver ! mais pour l'instant il nous faut partir vers le lac Miles, vers l'Est et nous sommes chahutés. En dessous ce n'est que pics et glaciers, des sommets inviolés, ont-ils seulement des noms ?

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Petit à petit les bourrasques se calment, nous débutons la remontée de l'immense glacier qui nous nous conduire vers le mont Logan, il fait plus de 200km et parfois 10km de large, aussi large que la longueur de la Mer-de-Glace à Chamonix ! l'échelle n'est pas la même !

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Le glacier sans fin
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Etonnant glacier sans fin qui remonte en pente douce. Insensiblement nous nous en approchons et je fini par faire le choix risquer de m'y poser, l'occasion est trop belle.

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Sur le glacier
Nous ne sommes plus loin de la frontière canadienne et après un rapide thé avalé pendant la pause nous redécollons pour atteindre le vaste bassin au dessus duquel s'élève le Logan. Je n'avais pas osé faire le tour de Denali, cette fois je tente le coup. Mais c'est si vaste que nous semblons immobiles. Finalement la pointe Est de la montagne est atteinte, nous sommes à 16.000 pieds et nous basculons dans la face Nord.

Brutalement le variomètre s'affole, nous montons et cette fois très vite, 17.000 pieds, 18.000 pieds, 19.000 pieds, 20.000 pieds ! C'est ce que nous permet cette "pompe" inattendue, bien plus que les capacités théorique de notre engin ! Bientôt nous constatons être au dessus du sommet ! Inespéré ! Incroyable ! Heureusement que nous avons de l'oxygène pour faire face à cette brutale montée sans acclimatation.

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Au dessus du Logan ! 20.845 pieds !

Nous filons maintenant vers Yakulat, de retour aux Etats-Unis. Quelle journée incroyable ! Le Logan nous a tout simplement invité et aidé à monter sur son dos !
 
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30 novembre 2022 : Yakutat PAYA - Juneau PAJN 200NM

Tiens ! des nuages ! Mais ils ne seront que matinaux et disparaitrons quand nous progresserons vers le Sud. J'ignorais d'ailleurs jusque là que l'Alaska avait un Sud et non uniquement un Nord.

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Nous longeons la côte en direction de l'embouchure de la rivière Alsek. Bientôt la pyramide blanche mont Fairweather nous attire, nous obliquons à l'Ouest dans sa direction, c'est reparti pour la montagne.

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Le mont Fairweather, au nom encourageant que La Perouse avait francisé en Beautemps, culmine à 2671 m (15.325 ft) mais aujourd'hui nous ne tenterons pas de le survoler. Quelques caprices d'Eole font en effet tanguer le Beaver de façon imprévisible, restons prudents.

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Le mont Faitweather

De l'autre côté nous descendons dans le parc national de Glacier Bay, survolons l'aéroport de Gustavus et enfin c'est Juneau au terme de cette tranquille journée qui nous emmène au Nord de l'archipel Alexander, bientôt il en sera fini de l'Alaska et ce sera le Canada et la Colombie Britannique.

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Comme prévu Richard est venu nous chercher à l'aéroport. Baroudeur encore jeune c'est ici qu'il vit actuellement, assurant des transports de fret et de personnes par avion entre les îles de l'archipel. Bientôt, dans quelques mois ou quelques années il repartira sans doute et je ne serais pas surpris de le retrouver quelque part en Inde, en Polynésie ou dans les Andes, il ne tient pas en place.

Ce soir nous lui raconteront le début de notre voyage, la mer de Béring, le Denali, Valdez et le Mont Logan qui nous semblent déjà loin.
 

Fichiers joints

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AirCanada 781 Go Around..! et il ne fait rien ?? ou je pige pas que c'est pas celui qu'on voit se poser ??

 
1er décembre 2022 : Juneau PAJN

Temps couvert ce jeudi, nous ne pourrons pas décoller.

"Demain c'est toi qui le pilote !" Voilà la surprise que nous réservait Richard. J'avais bien remarqué ce magnifique Grumman Goose sur le parking de l'aéroport morose de Juneau et Richard m'explique que c'est sa nouvelle acquisition pour transporter des touristes nostalgiques dans les îles de l'archipel mais que c'est aussi un grand plaisir de faire voler ce vénérable coucou.

C'est un magnifique cadeau que me fait là mon ami, piloter un Goose ! Mais je ne pourrait même pas l'essayer aujourd'hui avec ce temps !

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En attendant je dois aller m'occuper du Beaver et me prendre de bonnes onglées les coudes dans le moteur. Je dois également essayer d'installer une nouvelle tablette pour un affichage numérique de l'avionique, c'est pas trop mon truc les écrans mais ça peut être utile.

Vivement demain !
 
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2 décembre 2022 : Juneau PAJN - Angoon - Kake - Entrance Island - Juneau PAJN

Le mauvais temps n'a pas duré, temps clair et sans vent ce vendredi à Juneau, l'idéal pour la jolie balade qui doit nous emmener jusque Kake, en passant par Angoon puis de revenir à Juneau par Entrance Island réalisant ainsi un tour de l'île de l'Amirauté.

Allez, c'est parti. Richard m'a expliqué qu'au décollage il fallait verrouiller la roulette et qu'il n'était pas nécessaire de mettre les volets. Bon... plein gaz... Oopsss... difficile de le maintenir en ligne au décollage le volatile mais rapidement il consent à quitter le sol et j'oblique vers l'Ouest. Plus exactement j'essaie d'obliquer vers l'Ouest mais il ne faut pas hésiter à incliner le manche, il n'est pas très nerveux de ce côté là.

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Le Goose s'élance sur la piste de Juneau

Petit à petit je prends le Goose en main et parfois il veut bien aller où je veux. Nous descendons entre l'île Baranof - l'Alaska a longtemps été russe - et celle de l'Amirauté. Angoon ne possède pas de terrain mais nécessite de se poser sur l'eau qui est calme ce matin. Afin d'amerrir en direction du Nord je descends jusque l'île Killisnoo où un comptoir commercial était autrefois installé. Il faut surveiller sa vitesse pour ne pas décrocher, descendre doucement, mais ce premier contact avec l'eau est rude, il faudra m'améliorer.

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Richard a quelques colis à déposer ici, 3 caisses de saumon à embarquer et bientôt nous sommes repartis vers le Sud. Nous coupons un peu au dessus de l'île de l'Amirauté en direction de celle de Kupreanof où se trouve Kake notre prochaine destination. L'amerrissage est bien plus doux mais loin du port, nous aurions gagné du temps en utilisant la piste locale mais nous ne sommes pas pressés. Nous rejoignons donc Kake en "bateau" et remettons les roues pour parquer le Goose sur l'estran. La marée descend, nous avons le temps d'aller déjeuner au Eagle Rock Grill qui s'avère n'être qu'une remorque aménagée mais on y mange bien.

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Entrance Island

Notre prochaine destination est Entrance Island, un coin prisé des amateurs de pêches et d'observation des baleines où est référence une zone d'amerrissage. De là nous mettons cap vers le Nord et Jumeau pour conclure cette agréable journée. Et demain nous partons vers le sud avec une longue étape qui doit nous emmener au Canada.

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Ne pas se tromper de route

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3 décembre 2022 : Juneau PAJN - Masset CZMT 330 NM

Nous faisons nos adieu à Richard et reprenons notre route après cette pause de 2 jours. J'ai monté une tablette pour l'avionique dans l'avion et changé l'objectif du drone.

Si nous avons l'objectif de rejoindre Masset au Nord de la grande île Graham en territoire canadien nous prenons cependant le cap à l'Est vers les chaînons Boundary, ces montagnes qui s'étirent le long de la côte au Sud-Est de Juneau.

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Bientôt une pyramide lointaine nous attire, nous irons jusque là avant de rejoindre la côte. Ce sommet s'avèrera être le Pic Chutine, un des plus hauts sommets de la chaîne avec 2.910 m, 9.550 m.

Nous arrivons à Petersburg sur l'île Mitkof pour déjeuner. J'en profite pour essayer le drone avec son nouvel objectif. L'ancien produisait trop de flare et pour un photographe ce n'est qu'un effet facile avec les défauts de l'objectif, un truc à éviter.

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Approche sur Petersburg

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Petersburg

La seconde partie du voyage, en direction d'Annette et de Masset sera consacrée aux essais du pilote automatique, capricieux sur le Beaver mais qui pourrait s'avérer utile plus tard dans notre périple. Pour l'instant dès que nous l'enclenchons il nous fait retourner en arrière ou tourner en rond.

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Nous passons au dessus de Ketchikan puis Annette avant d'entamer la traversée qui nous déposera à Masset.
 
4 décembre 2022 : Masset CZMT - Port-Hardy CYZT 300 NM

Un peu de vent est annoncé entre l'île et le continent, en passant plus au nord nous traverserons dans de meilleures conditions. Amelia a repéré le site de l'île Denny dans la communauté indienne de Bella-Bella où nous pourrons faire une pause pour déjeuner.

Nous traversons donc le large chenal pour rejoindre l'île Banks puis bifurquons vers le Sud. C'est beau mais nous avons déjà vu tellement de choses plus au nord que nous laissons le pilote automatique suivre le cap tranquillement vers notre étape.

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Un peu de brume au sol nous fait douter de notre possibilité d'atterrir à Denny Island

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Nous approchons de l'île Denny

Paradis touristique, évidement peu fréquenté en cette saison, l'île accueille de nombreux visiteurs venus observer la nature sauvage et pratiquer des activités comme le kayak, la plongée sous-marine ou la pêche.

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Le site de Shearwater proche de l'Aérodrome

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Au sol le cockpit s'est couvert de givre mais le chauffage en aura raison rapidement

Un sandwich rapidement avalé nous envoyons le drone prendre quelques clichés puis partons vers le Sud et l'ile de Vancouver.

L'aéroport de Port-Hardy est équipé d'un ILS sur la piste 11. En bon débutant je cherche à l'essayer en contournant la piste par l'Ouest, ainsi je pense capter le signal et laisser le pilote automatique gérer l'approche. L'ILS est bien capté mais je gère mal mon approche et fini par commencer à faire le tour de l'aéroport, après réflexion je pense que j'ai simplement confondu l'utilisation de d'un ILS avec celui d'un VOR. Avec le VOR il faut laisser l'avion venir couper la radiale mais pas avec l'ILS qui indique apparemment la direction à suivre. Ainsi avec le VOR c'est l'aiguille qui vient se mettre au centre alors qu'on vole en ligne droite alors qu'avec l'ILS il faut tourner pour emmener l'aiguille au centre. A tester au prochain ILS.

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Port-Hardy sur l'île de Vancouver
Dégradation de la météo à partir de lundi, notre projet de continuer vers le Sud et Vancouver est compromis, nous risquerions d'y rester bloqué quelques temps.
 
Note: il n'y a pas de différence fondamentale entre la manoeuvre d'interception d'un localizer (plan vertical) et l'interception d'une radiale VOR,
l'aiguille de l’instrument représente le loc/radiale et le point central de l'instrument correspond à l'avion (sauf dans le cas d'un Back course)
 
Ah bon ? Pourquoi l'aiguille n'a pas bougé quand j'étais dans l'axe alors ? J'ai eu la bonne idée d'enregistrer la trace avec SimFlightPath et j'ai peut-être une explication venant de la grosse déclinaison magnétique dans la région : 16°. Lorsque je suis passé dans l'axe j'étais sans doute trop loin du loc pour le capter donc je ne l'ai capté que trop loin, après avoir passé l'axe. C'est un truc comme ça.

Allez, c'est parti pour une nouvelle étape.
 
5 décembre 2022 : Port-Hardy CYZT - Lillooet CYLI 220 NM

Nous quittons Port-Hardy sans regret pour nous aventurer vers l'Est dans le dédale d'îles et de canaux qui séparent l'île de Vancouver du continent. Le mauvais temps va en effet s'installer dans la région et nous souhaitons éviter d'y rester bloqués trop longtemps.

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Pemberton n'est plus très loin de notre destination finale mais son aéroport est l'occasion d'une petite pause. Ici les nuages du début de matinée ont totalement disparu.

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Pemberton
Connu comme l'endroit le plus chaud du Canada Lillooet où nous feront escale tire son nom des indiens Leel-wat.

Ici sévit au 19ème siècle Sir Matthieu Baillie Begbie, the Hanging Judge, le Juge qui pend, bien qu'ils soient plusieurs à revendiquer ce titre. Lillloeet c'est le Far West des pionniers avec ses cow-boys, ses indiens, se fièvre de l'or, ses bandits et un vieux pin ponderosa qui parait-il a servi bien des fois à les pendre.

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Lillooet
L'inquiétude se confirme pour demain, le mauvais temps pourrait nous rattraper et il va falloir étudier ça de près.
 
6 décembre 2022 : Lillooet CYLI - Osoyoos CBB9 200 NM

Nous partons de Lillooet à l'aube, destination la frontière au niveau de Osoyoos. Le mauvais temps gagne et nous avons prévu de partir vers l'Est avant de descendre vers le Sud.

Kaaloops sera l'occasion d'un entraiment à l'ILS et cette fois ce sera sans problème, je ne reprendrais la main que pour l'arrondi. Nous restons le temps d'un café et repartons.
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Kamloops
Après Kamloops les nuages sont plus présents et nous devrons voler ralivement bas. Au lac Shuswap nous obliquons vers le Sud et atteignons le lac Okanagan qui s'étire du Nord au Sud jusque Penticton.

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Penticton et son aéroport

Nous pourrions nous arrêter là, l'aéroport nous tend les bras mais nous poussons encore un peu au Sud jusque Osoyoos.
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Oliver, entre Penticton et Osoyoos

Le petit aérodrome d'Osoyoos a la particularité (pas IRL) d'avoir les pompes à carburant en bout de piste, dans l'axe. Si vous vous posez trop loin sur la 30 vous gagnez un plein gratuit.

Ce soir il va encore falloir se plonger dans Windy, la météo pour demain s'annonce plus compliquée encore.
 
7 décembre 2022 : Osoyoos CBB9 - Tri-Cities KPSC 200 NM

La météo semble nous laisser un créneau pour rejoindre Wenatchee 100 NM au Sud, au delà de la réserve indienne de Colville.

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Vallée de la Columbia

Il nous faut faire quelques détours pour contourner les nuages mais dans la vallée de la Columbia c'est plutôt dégagé et nous décidons de pousser un peu plus loin. En approchant nous constatons par ailleurs que Wenatchee est encombré de nuages. Un rapide coup sur la carte et nous décidons de continuer jusque Yakima et suivant le cours de la Columbia de façon à nous présenter par l'Est et de profiter de l'ILS en cas de problème. Le METAR local est peu engageant mais les terrains le long de la rivière sont nombreux et dégagés.

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Au dessus de Wenatchee, se poser aurait pu être problématique

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A l'Est de Yakima, ça ne va pas être si simple de se poser. Au loin le Mont Rainier

Dans le brouillard je ne parviens pas à déclencher l'approche ILS, hier en entrainement à Kamloops ça avait pourtant bien fonctionné mais là rien à faire. Le bouton "APPR" reste muet à mes sollicitations. Je suis pourtant dans l'axe, les aiguilles me le confirment, mais rien à faire. On refait un deuxième essai... sans plus de résultat.

Demi-tour, nous mettons le cap vers Kennewick et l'aéroport des Tri-Cities. Et là c'est la surprise, la vallée de la Columbia qui était si accueillante est maintenant bouchée jusque 1000 pieds sol. L'ILS est paramétré mais je n'y compte pas et espère sans y croire une approche à vue. en arrivant du Nord-Est. Nous volons bas, arrivons au point JEROG pour prendre le cap 210 de la piste. Rapidement c'est le soulagement, les lumières de l'aéroport, la piste est là.

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Voyons la météo pour demain... un instant... on frappe avec insistance à la porte de l'hôtel...
V​
 
Bonsoir à tous,

Je suis tombé sur cette vidéo qui nous entraine chez RTE, dans une infrastructure difficilement visitable.;)

De plus, je tire mon chapeau à l'auteur, car ce sujet très pointu est particulièrement bien vulgarisé et à la porté de tous.(y)

Convertisseur AC/DC de 320 000V

N.B. :
Aucun rapport avec la simulation!...:LOL::LOL::LOL:
 
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Salut, j'ai regardé ta vidéo, très factuelle et mettant l'accent sur l'équipage, ça m'a donné l'envie de savoir ce qu'ils étaient devenus par la suite (j'ai entendu des choses sans jamais prendre le temps d'aller vérifier)
 
Bonjour et bienvenue !

Rien à dire à part un grand moment de réflexion digne d'un sujet de philo.
Les responsables des actes et conséquences sont ceux qui "demandent de faire" ou ceux qui "font"

Merci pour ce mini reportage en tous cas.
 
8 décembre 2022 : Tri-Cities KPSC 200 NM - Alkali Lake KR03 200 NM

A la vue des uniformes des deux agents qui ont frapper à la porte je comprends rapidement que les autorités américaines n'ont pas vraiment apprécié mes conditions de vol et d'atterrissage à Tri-Cities. Ils prennent ma déposition où je tente d'expliquer les circonstances de mon vol. Ca semble passer, ils nous laissent poursuivre notre route pour le moment. En espérant que l'affaire s'arrête là.

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Quelques nuages sont encore bien présents au début de l'étape

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Champs irrigués​

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Nous atteignons bientôt une zone de haut plateaux semi-désertiques

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Le site de Longview Ranch

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Hautes-terres de l'Oregon

Alkali Lake nous a intrigué sur la carte, il tient son nom des sels alcalins. Nous y sommes accueillis par un vent glacial d'un quinzaine de noeuds mais qui a la bonne idée de souffler du Sud, dans l'axe de la piste ce qui nous permet de nous poser sans soucis.

Ici pas d'hôtel ni autre hébergement, juste la piste isolée au bord de la route. Mais avec notre équipement de bivouac en haute-montagne nous avons tout ce qu'il faut dans l'avion pour passer une nuit sinon confortable, du moins acceptable.
 
J'aurai aimé au moins une ligne sur les victimes civils japonaises, les quelques 75000 qui périrent sur le coup, un sort presque plus doux, que la trentaine de milliers qui agonisèrent des années durant.
- Un coté cynique de cet épisode, Kyoto était la cible désigné au départ, mais le conseiller d'état à la guerre avait
30 ans plus tôt passé sa lune de miel avec sa femme .... Celle ci lui aurait pu lu en vouloir ...!
- Hiroshima était finalement choisi, presque uniquement des constructions en bois, dégats et victimes potentiels maximales. Nagasaki et Kokina avaient été planifiés comme cibles remplaçantes en cas de météo déficiente.
- Avant la plupart des bombardements "classiques" des tracts étaient largués pour prévenir la population.
Ce ne fut pas le cas ce 6 aout, mais il est plus que certain que cela n'aurait pas eu une quelconque utilité.
- En voyant l'explosion de la bombe Tibbets de serai exclamé : Mon Dieu qu'avons nous fait ? ... Plus tard il a réfuté cette phrase et a toujours affirmé que les centaines de milliers de victimes ne l'avait jamais empêché de
dormir.
- Ca ne diminue pas l'aspect moral ou pas, du choix de cette bombe sur Hiroshima, mais Il est honnête de signaler que six jour plus tôt, le 1er aout 45 le plus meurtrier bombardement classique sur le Japon avec prés de 830 B29 sur Osaka, Kobé et une dizaine d'autre villes a fait au moins entre 250000 morts et ??? un nombre indeterminés de victimes toujours inconnu à ce jour ..
- A mon avis :
Décorer Tibbets pour ce raid c'était quelque part faire injure aux milliers d'équipages (pres de la moitié ne revinrent pas) qui allèrent bombarder l'Allemagne dans des avions non préssurisés, par -35, et qui devaient affronter la Flak et les chasseurs Nazis . ( Ils devaient effectuer 25 missions minimum)
{ Flak = DCA allemande }
Pour Enola Gay dans un japon exangue sans plus aucune aviation nippone, dans un avion moderne a 30000 pied c'était "presque" mission "façile" .
 
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.... La bonne raison (la bonne conscience ?) d'utiliser ces deux bombes ce ne fut pas d'abréger la guerre afin de préserver des vies (surtout celles des militaires US) comme cela a toujours été proclamé par Trumman .

Le Japon, un pays qui n'a plus d'usines, une flotte navale totalement engloutie, une aviation inexistante la fin était proches contre la puissante machine américaine.
La vraie raison jamais reconnu (edit: par l'administration americaine) , c'était une démonstration de force et de supériorité de l'Amerique face à l'URSS.
 
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9 décembre 2022 : Alkali Lake KR03 - Empire 18NV 170 NM

Quelle direction prendre ce matin ? la Californie ou le Nevada ? Nous souhaiterions plutôt nous rapprocher de San Francisco mais le temps couvert à l'Ouest nous fait de nouveau choisir la direction du Sud. Dans ces grands plateaux enneigés, guidés par la balise de Lakeview nous survolons tout d'abord le lac Abert dont l'altitude doit être de 4250 pieds puis nous irons faire une courte escale californienne à Cedarville.

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Lac Abert

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Lac Abert

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Nous approchons de Cedarville

Après Cedarvilel nous obliquons un peu à l'Est pour rejoindre le Montana.

Au dessus de Fly Ranch nous tentons d'apercevoir le Geyser éponyme mais sans succès.
Le paysage a changé, plus de neige ici, ce qui est un peu paradoxal dans le Nevada mais la verdure rare depuis plusieurs jours est reposante pour les yeux.

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Région de Fly Ranch, un peu avant Empire

A Empire où nous ferons escale nous nous laissons tenter par la location d'un planeur mais c'est une arnaque, nous pouvons à peine réaliser un tour de piste avant de devoir nous poser. J'espère pouvoir faire un peu de planeur plus au Sud, bien plus au Sud. Demain nous prendrons sans doute la direction du parc du Yosemite.
 
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