Il a fallu attendre le cinéma sonore (1927) pour atteindre 24 images par seconde car il y avait trop de "flicker" (scintillement) à 16i/s du à l'obturateur , impossible d'avoir le son optique audible ; le temps d'exposition à 24 i/s est de 1/48 de seconde , essaie de faire une photo de sport ou de véhicule qui passe rapidement , ça sera floue ...
Ah Frédéric, tu me fais plaisir en faisant ce "Return to Basic"...
Je vais néanmoins faire une petite correction car dans ton explication, tu mélanges deux notions distinctes.
En effet, à l'époque, le cinéma commençait à ce "Normaliser"... L'âge de chantonner une chanson afin de donner la cadence de la manivelle était révolu.
Donc, à cette époque, il était devenu pratiquement une norme de filmer à 16 images/seconde et de projeter le film à 18 images/seconde afin de gommer toutes les petites variations de vitesses que l'on pouvait avoir lors de la prise de vue.
Ne pas oublier que dans un projecteur, chaque image reste fixe devant l'objectif.
Lorsque le cinéma sonore est apparu, son principe a été d'utiliser une partie de la pellicule "perdue", à coté des perforations afin d'incorporer le signal audio (Mono) sous forme optique.
Contrairement à ce que tu dis, le son de l'image projetée, n'est pas sur la pellicule au même endroit que la dite image.
Sur le support pellicule, il y a un écart entre l'image et le son de l'image (Normalisé... Oeuf corse!...).
Nota : Même si les techniques ont évolués (Magnétique, Dolby, DTS...) le décalage son/image reste actif.
Pourquoi...
- D'une part, simplement pour des questions de conception du projecteur, car il faut de la place afin de placer le lecteur son... Et, à coté de l'obturateur, ce n'est pas l'idéal.
- D'autre part, le lecteur optique avait besoin à cette époque d'un défilement continu et non d'une image fixe comme celle au moment de la lecture de l'image devant l’obturateur.
De mémoire, ce décalage "son/image" est normalisé à : 24 images en 35 mm, idem en Super 8 et 56 en 8 mm.
Bon, mais revenons en à nos moutons et comment sommes nous passé de 18 images à 24?...
En fait, c'est très, très simple...
L'électronique des lecteurs optiques était à ses balbutiements et la pellicule de l'époque avait un fort "grain".
Donc, pour augmenter la quantité d'information transférée, il fallait absolument augmenter la vitesse linéaire devant le lecteur.
Les ingénieurs étant des personnes "fainéantes" par nature, ils ont fait une simple de règle de trois en rajoutant 1/3 de vitesse à nos 18 images/s de l'époque. Donc, 18 + 6 = 24 images/s
Après tests, cela convenait parfaitement aux attendus de l'époque.
Nota : C'est la même "fainéantise" qui nous amène à projeter ce même film à 25 images/s sur un téléviseur...
(
Je vous laisse trouver le pourquoi du comment!...)
Voila, comment un standard est créé et nous en parlons encore presque un siècle plus tard...