Le PF met la puissance en deux temps, pour laisser le temps aux réacteurs de se stabiliser et pour éviter d'avoir de la poussée différentielle si on met les gaz d'un coup ce qui risque de nous envoyer hors de la piste. Les réacteurs naccélèrent pas forcément de manière s'ymétrique, surtout lors de la mise en puissance initiale.
Le PF va donc afficher d'abord 1.05 EPR (ou 50%N1 avec des CFM56), vérifier que la puissance est s'ymétrique, puis il poussera les manettes vers FLEX/MCT (clic, clic) ou TOGA (clic,clic,clic, plus rare) suivant les cas. Et ensuite il regardera dehors pour gérer la trajectoire sur la piste et ne regarde plus ses instruments.
C'est donc le PM qui vérifie que la puissance affichée correspond bien à FLEX ou TOGA en regardant les instruments moteurs, ce qu'il confirme par l'annonce Thrust Set pour le PF, qui confirmera par Check .
Aucun lien avec l'annonce du passage des 100kts, qui se fait bien après.
Note: sur Airbus le PM indiquera au PF le passage des 100kts (et pas 80 comme sur Boeing, car nous on a des freins carbone!), car d'après Airbus, passé 100kts, on atteint la zone des High speed reject , ou décollage interrompu à haute vitesse.
Et il faut vraiment une raison sérieuse pour interrompre le décollage au-delà de cette vitesse, même si on a pas atteint V1. Parce qu'un RTO au delà de 100kts c'est dangereux, au mieux on va dégonfler des pneus car lors d'un freinage d'urgence les freins avec l'autobrake sur Max peuvent atteindre les 900C (vécu par un collègue, RTO à 110kts, deux pneus dégonflés à l'arrivée).
Et il est vrai aussi que si le PF ne répond pas au 100kts, on peut suspecter une incapacitation du PF, une des épreuves favorites des examinateurs au simu.
Jacques
PS:j'en profite pour saluer tout le monde.