Compagnie aérienne

Chouette un peu de finance !

Quelques commentaires sur ce que j'ai pu lire çi et là

Les dividendes servent justement à rémunérer cette prise de risque financier.;)

Alors il faut un peu décrypter ce qu'est un dividende et ce que cela signale à l'actionnaire.

Un dividende c'est simplement une quote-part du résultat exécend'aire d'une entreprise. Bon si veut être encore plus précis, c'est un flux de trésorerie qui est reversé à l'actionnaire, même si l'entreprise n'a pas fait de bénéfices (et oui ça existe mais dans ce cas l'entreprise "tape" dans ses fonds propres pour verser le dividende donc c'est pas idéal sur le long terme).

Bref, cela veut dire quoi en réalité pour une société de verser des dividendes ? Ben simplement qu'elle ne trouve pas mieux à faire de ses bénéfices que de les "rendre" à l'actionnaire pour qu'il puisse décider de ce qu'il veut en faire. Si on creuse un peu, cela peut vouloir dire que l'entreprise n'a pas suffisamment de projets de croissance rentables à financer en interne et pour lesquels elle espère une rentabilité sur fonds propres suffisante, pas génial en fait... ;)

Bon dans la pratique les sociétés utilisent la politique de dividendes pour stabiliser l'actionnariat en leur promettant une certaine visibilité sur le rendement de leur investissement que ne soit pas lié à l'évolution de la valorisation des fonds propres (que ce soit en bourse ou sur le marché privé).

Maintenant ne pas verser de dividendes n'est pas forcément un mauvais signal : les sociétés en forte croissance (notamment dans la technologie) ont suffisamment de projets rentables à financer en interne qu'elles utilisent tous leurs bénéfices (quand elles en font) pour les réinvestir et donc l'actionnaire sera "récompensé" éventuellement par une appréciation de son investissement supérieure à celle du taux de distribution des dividendes. Pendant longtemps Apple n'a versé aucun dividendes à ses actionnaires et pourtant elle était devenue la première capitalisation mondiale.

Donc pour résumer, si la société n'est pas en forte croissance et ne trouve pas de débouchés internes qui permettent d'espérer ce rémunérer l'actionnaire avec un taux de rentabilité supérieur à celui du rendement de ses fonds propres alors elle payera des dividendes voilà tout !


A l'heure ou nous échangeons, ce sont bien les actionnaires qui ont le plus perdus financièrement dans le combat contre le COVID-19. ;)

Pas forcément, je peux te dire que certains n'ont rien perdu pendant cette crise et d'autres ont même gagné (regarde le cours de l'action NetFlix ou celui de la Gilead Science qui est un leader en Biotechnologie par exemple). Et là je ne parle que d'actions "simples", il y a des moyens de gagner encore beaucoup plus dans ce type de marché mais bon on s'arrêtera là.

Ne nous fais quand même pas pleurer sur les actionnaires en déconfiture. Comme tu le dis: action = risque. Soit on l'accepte et on fait le dos rond, car si on achète des actions c'est qu'on a des sous de disponible.

Alors il ne faut pas faire d'amalgames, les actionnaires ne sont pas automatiquement des personnes cupides ou vénales. Oui il faut des "sous" pour acheter des actions mais comme il en faut pour acheter n'importe quel titre de propriété comme des maisons ou des appartements, des terrains, des forêts, des œuvres d'arts etc
Une action n'est rien d'autre qu'un titre de copropriété d'une entreprise qui donne droit de voter (comme pour l'assemblée générale de votre résidence par ex) et de participer à une quote-part des résultats (bénéfices ou pertes).
Il faut aussi des "sous" pour acheter des obligations qui ne sont pas des titres de propriété mais des titres de créances, et pourtant les deux sont indispensables au fonctionnement d'une économie de marché. Sans actionnaires, pas de secteur privé et donc pas d'économie telle que nous la connaissons.
 
Le compartiment actions offre toujours un rendement nettement supérieur au compartiment obligataire, donc il est incontournable, surtout recemment avec des rendements obligataires de 1- 1,5 % !!!

Conclusion mon Fonds de retraite personnel vient den prendre un sale coup avec une perte qui, si je la réalise, amputera demain mon capital de retraite de 30% environ.
Je n'ai pas l'horizon de vie qui me permet de faire le dos rond et d'attendre une remontée.

Là on touche à un point fondamental qui est la différence entre une action et une obligation. Pourquoi la première est plus risquée que la deuxième et pourquoi donc on en attend plus en terme de rentabilité pour compenser ce risque supplémentaire ?
Tout simplement parce que dans l'ordre de privilège sur les actifs en cas de faillite de l'entreprise, les actionnaires seront les derniers payés (s'il reste quelque chose à payer). On commencera toujours par payer les créanciers d'abord (personnels, fournisseurs, prêteurs) puis ensuite les actionnaires alors que ce sont eux qui sont les fournisseurs de fonds propres qui permettent à la société d'exister. Donc en contrepartie ils mandatent des administrateurs qui vont avoir pour mission de représenter au mieux leurs intérêts afin de faire croître leur capital et donc d'espérer un retour sur investissement supérieur au taux d'intérêt sans risque mais aussi au taux de rendement des obligations (qui ont un peu plus de risque mais moins que les actions).
 
Vous avez tous noté que le plus gros actionnaire du CAC40... c'est l'état français ! Bien loin devant Blackrock (environ 5%)
 
Quel est le risque que les banques créer de la monnaie virtuelle illimité afin de relancer la machine là où le confinement a commencé ?

Parceque la faillite est mondiale, on ne peut pas laisser les sociétés qui ne reçoivent pas d'argent des états faire faillite... Pour l'instant les gens sont devant NetFlix mais si trop de gens perdent leur travail, il va y avoir des émeutes et du chaos !!!
 
Quel est le risque que les banques créer de la monnaie virtuelle illimité afin de relancer la machine là où le confinement a commencé ?

Par "banques" tu entends Banques Centrales j'imagine car les banques en tant que telles ne créent aucune monnaie mais ont pour mission de financer l'économie en empruntant justement aux banques centrales pour prêter aux acteurs de l'économie (entreprises, particuliers).
Le principal risque de faire "tourner la planche à billets" s'appelle l'inflation, car si trop de monnaie est injectée dans l'économie, comme la demande augmentera via l'afflux de liquidités et que l'offre ne pourra forcément suivre, les prix augmenteront pour rétablir l'équilibre et ajuster le pouvoir d'achat. Ces ajustements ne sont pas forcément brutaux donc on peut avoir une période dans laquelle l’inflation reste modérée.
Ceci dit, le principal objectif des politiques monétaires des banques centrales est de réguler la croissance et éviter la surchauffe de l'économie et éviter la décroissance (appelée aussi récession). Comme en ce moment l'économie est au ralenti il est important de la soutenir en continuant de fournir de la liquidité aux banques pour qu'elles puissent financer l'activité économique

Parceque la faillite est mondiale, on ne peut pas laisser les sociétés qui ne reçoivent pas d'argent des états faire faillite... Pour l'instant les gens sont devant NetFlix mais si trop de gens perdent leur travail, il va y avoir des émeutes et du chaos !!!

Alors c'est un peu plus compliqué que ça mais comme l'économie est à l'arrêt ou presque la situation est quasiment figée pour tout le monde.
Donc le plus important c'est en effet de "tenir" avec la trésorerie actuelle car les revenus sont proches de zéro pour ceux qui sont à l'arrêt. C'est la raison pour laquelle les états ont annoncé des mesures de financement des sociétés en difficulté ou le paiement de chômage partiel pour ceux qui ne peuvent travailler. Il faut éviter une crise s'ystémique qui empêcherait un redémarrage de l'économie en sortie de crise.
La contrepartie de tout ça c'est le creusement du déficit budgétaire car l'argent ne tombe pas du ciel, les états vont s'endetter davantage pour maintenir à flots leurs économies et du coup cela pourra entraîner d'autres effets collatéraux comme la dégradation de la notation de crédit, la dépréciation de la monnaie dom'estique (ici l'euro si on parle de la zone euro) et quelques autres.
 
Ce sera certainement difficile pour les employés qui perdent leur emploi et les actionnaires dont les entreprises seront parties en fumée. Les avions, les équipages et les pistes existeront toujours donc de nouvelles compagnies vont certainement se créer pour combler les trous laissées par les compagnies qui auront fait faillite.
De nombreuses compagnies ont récemment fait faillite Flybe, Aigle Azur, cela ne changera pas, à moyen ou à long terme, la capacité générale des gens à vouloir voyager.

Les gouvernements devront agir rapidement pour éviter le chaos. Cela devient de plus en plus clair de jour en jour. Nous ne pouvons pas avoir trop de personnes sans revenu en si peu de temps. Les compagnies aériennes vont manquer de liquidités, mais de nombreuses autres entreprises auront également de sérieuses difficultés (restaurants, hôtels, cinémas, gymnases et bien d'autres).
 
Peugeot, Renault EDF et Air France...
Comment choisir les entreprises à nationalisé, confiscation pur et simple des part de la société?
 
Juste pour parler...3 questions
-Est-ce que tout ce bordel vous parait proportionné à sa cause ?
-L'option "Boris" est elle si farfelue que ça ?
-Y a-t-il des pays indemnes ?
 
Juste pour parler...3 questions
-Est-ce que tout ce bordel vous parait proportionné à sa cause ?
-L'option "Boris" est elle si farfelue que ça ?
-Y a-t-il des pays indemnes ?

- oui
- quelle option Boris ? Il est maintenant en train de suivre la voie des autres pays. Si tu parles de "l'immunisation collective" c'est une option socialement difficile à faire accepter car c'est au bas mot plusieurs centaines de milliers de morts...
- oui Corée du Nord, Angola, Libye, Mali, Birmanie, Turkmenistan et quelques autres démocraties du même style :sneaky:
 
Salut !

3h30 , je n'arrive pas à dormir ...
je tombe sur cette discussion qui me semble bien légère vu la situation sanitaire mondiale CATASTROPHIQUE ...
Je n'en dis pas plus , je vais me faire exclure même si ça n'a aucune importance ...

Prenez soin de vous et de vos proches ...

Le Con in finé ...
 
Alors il ne faut pas faire d'amalgames, les actionnaires ne sont pas automatiquement des personnes cupides ou vénales. Oui il faut des "sous" pour acheter des actions mais comme il en faut pour acheter n'importe quel titre de propriété comme des maisons ou des appartements, des terrains, des forêts, des œuvres d'arts etc

Je ne faisais surement pas ce genre d'amalgames, simplement que la primauté des actionnaires m'a toujours parue peu éthique quand elle passe avant le capital humain (salarié). Le capitalisme éthique, ce n'est pas antinomique..

Et malheureusement le travail est plus imposé que le capital...

Pour info, Boeing vient de suspendre les dividendes et 2 patrons renoncent à son salaire jusqu'à la fin de l'année.
 
Dernière édition:
Salut !

3h30 , je n'arrive pas à dormir ...
je tombe sur cette discussion qui me semble bien légère vu la situation sanitaire mondiale CATASTROPHIQUE ...

Et donc ? Tu voudrais qu’on fasse quoi, qu’on broie du noir collectivement en ne parlant que de cette situation effectivement très inquiétante ? C’est le meilleur moyen de sombrer dans la déprime et il faut justement essayer de se changer un peu les idées et retrouver un peu plus de légèreté... sinon je peux te dire que le taux de suicides va augmenter fortement (comme le taux de divorce imho)
 
Je ne faisais surement pas ce genre d'amalgames, simplement que la primauté des actionnaires m'a toujours parue peu éthique quand elle passe avant le capital humain (salarié). Le capitalisme éthique, ce n'est pas antinomique..

On est d’accord sur ce dernier point, je vais courir mes 10km hebdomad'aires et on en reparle ensuite ;)
 
Pas forcément, je peux te dire que certains n'ont rien perdu pendant cette crise et d'autres ont même gagné (regarde le cours de l'action NetFlix ou celui de la Gilead Science qui est un leader en Biotechnologie par exemple).
Effectivement dans mon propos, je parlais de manière générale, même s'il y a quelques valeurs qui tirent leurs épingles du jeu en fonction des circonstances et de leurs positionnements industriels.

Durant la 1er guerre du Golf, j'avais quelques actions MATRA.
A chaque fois, qu'un de 'mes' missiles explosait les pistes des aérodromes à la télévision, le lendemain, je voyais le cour de l'action grimper...


Et là je ne parle que d'actions "simples", il y a des moyens de gagner encore beaucoup plus dans ce type de marché mais bon on s'arrêtera là.
Moi aussi, je parlais des actions simples qui représentent en volume la grande majorité de l'actionnariat.

Pour aller dans le sens de Brice, les mécanismes de spéculation qui consiste à 'parier' à la hausse ou à la baise et gagner dans les deux cas, si l'on a parié dans la bon sens de l'évolution, pour moi devrait être tout bonnement interdit.
Heureusement, la grande majorité des actionnaires sont relativement 'fidèles' au niveau de la durée de détention des actions à une entreprise.

Ce que je trouve sympathique dans l’actionnariat, c'est que cela fait évoluer mon comportement au quotidien dans ma vie de tous les jours au delà de gagner ou de perdre de l'argent en bourse.



Lorsque je vais acheter des glaces, je prends : Carte d'Or, Magnum...
Je ne bois pas d'alcool et je bois deux bières par an... Mais ma prochaine bière sera une Corrona (Comme Chirac...).
Lorsque j'allais au Club Med, j'ét'ais chez moi,
L'autre jour, je vais souscrire une nouvelle complémentaire santé... Paf, j’achète une partie d'ALLIANZ en même temps!... Conséquence de quoi, je suis en cours de migration de tous mes contrats d'assurances.
Lorsque j'ai passé mon lâchè pour voler sur TB20, j'ét'ais content de voler dans un de mes avions...

Par contre la gestion "calamiteuse" du projet de tunnel sous la Manche fait par les équipes à Tonton et qui ont tué les petits actionnaires... Là, cela me restera toute ma vie en travers de la gorge.:mad:
 
Dernière édition:
je vais courir mes 10km hebdomad'aires et on en reparle ensuite ;)
C'est encore autorisé?...

Je voudrai bien, la semaine prochaine remettre la machine en route après mes deux semaines de COVID-19... :p
Lundi, je reprends ma musculation sur mon banc dans mon garage!;)
 
spéculation qui consiste à 'parier' à la hausse ou à la baise

Voila un lapsus qui redonne le moral….c'est comme en 1969 lors d'une gigantesque panne électrique dans l' Etat de New York et où 9 mois après on a noté une forte augmentation du taux des naissances.

Au passage, merci aux modérateurs de laisser filer ce genre de sujet. "ailleurs" les intégristes bloquent tout sauf parler foot et vignettes panini.
 
Dernière édition:
Et malheureusement le travail est plus imposé que le capital...
Au niveau 'strictement' imposition, c'est vrai... Mais le delta est de plus en plus faible!...
Par contre, lorsque les gens ont cette analyse restrictive de la situation, ils oublient tous les frais 'obligatoires et contraints' à la gestion d'un capital (Frais d'achat (Dont TVA...), frais de vente (Dont TVA...), frais de gestion de portefeuille (Dont TVA...)).

Et comme nous somme en France, l’État nous ponds même une taxe Franco-Française sur les transactions sur certaines sociétés Françaises du CAC40 qu'il l'a même réévaluée en la passant de 0.15 à 0.30% ... :love:
Alors, qu'il communique dans le même temps pour que plus de personne aillent vers ce type de placement...:ROFLMAO:
Bonjour la cohérence!...:mad:
 
Dernière édition:
Pour aller au bout de mon commentaire, un éclairage sur les dividendes du CAC40 (et autres infos sur les multinationales) à cette adresse :


Vous trouverez vers le bas de la page le rapport en pdf
Etat = 1.76 Mdeuros
Blackrock = 1.65 Mdeuros... voyez toute cette richesse qui part vers des fonds de pension américain. Franchement, je préfèrerais que ça aille aux retraités français... mais encore faudrait-il lâcher cette vision idéologique qui nous interdit denvisager des fonds de pension français, fonds qui ne sont pas incompatibles de la répartition mais complémentaires.

C'est une discussion intéressante parce qu'elle confronte des points de vue qui sont tous recevables.

Et pensons aussi à toutes ces personnes qui sont dans une détresse bien légitime. Restez chez vous et passez des heures sur ce forum (à discuter de bourse ou de simu), ça évite d'aller se balader inutilement : on ne peut pas faire grand'chose pour soulager les soignants mais rester à la maison c'est le plus efficace à notre portée !

Arnaud
 
Ok mais donc il convient de rétablir la vérité par rapport à ce que écrivais plus haut et que je rappelle ici:

Vous avez tous noté que le plus gros actionnaire du CAC40... c'est l'état français ! Bien loin devant Blackrock (environ 5%)

C'est évidemment faux et c'est la raison pour laquelle je te demandais de citer tes sources ;)
En réalité le premier actionnaire du CAC40 n'est ni l'Etat francçais, ni un fonds de pension américain mais la famille Arnault qui détient une majorité des parts de LVMH et aussi une participation dans Carrefour et qui représente au total 7.6% de la capitalisation boursière du CAC 40. Pour comparaison l'état français représente à peine la moitié avec 3.6% à la clôture de la bourse d'hier (ton rapport date un peu, c'était en juin 2018...)

Bref tout ça pour dire que l'état français est loin d'être le premier actionnaire, derrière la famille Arnault, on retrouve les gros gérants d'actifs (BlackRock, Vanguard et autres), les employés, les petits porteurs, les fonds souverains étrangers...
 
Je ne comprends pas trop ton raisonnement... à moins de contester que c'est l'état qui a perçu le plus de dividendes
 
Je ne comprends pas trop ton raisonnement... à moins de contester que c'est l'état qui a perçu le plus de dividendes

Alors il n'y a aucun raisonnement particulier, j'énonce juste des faits et je répondais à ton affirmation que je t'invite à relire.
En fait je pense que tu confonds deux choses : détention du capital et perception de dividendes. Tu peux avoir une détention plus faible mais d'une société qui verse plus de dividendes et c'est justement le cas de l'état français. Ses participations dans Orange, EDF et quelques autres font qu'il reçoit certes beaucoup de dividendes car ce sont des sociétés qui sont au service de collectivité mais l'Etat français est loin d'être le premier actionnaire du CAC 40 comme tu l'affirmais. Le capital investi par l'Etat Français représente "seulement" €35 milliards contre près de €70 milliards pour Bernard Arnault et sa famille.
Alors qui est le mieux loti des deux? encore une fois le niveau des dividendes importe peu ou en tout cas ne devrait pas faire de différence pour l'actionnaire "rationel". La performance totale de son investissement est fonction de l'appréciation de la valeur son investissement + le taux de paiement des dividendes. Donc ne considérer que la seconde partie de l'équation est très réducteur. D'ailleurs pour s'en convaincre il suffit de constater que Bernard Arnault est devenu un des hommes les plus riches de la planète avec moins de dividendes que ce qui est perçu par l'état français dans ses participations aux CAC40, cherchez l'erreur ;)
 
Pour aller dans le sens de Brice, les mécanismes de spéculation qui consiste à 'parier' à la hausse ou à la baise et gagner dans les deux cas, si l'on a parié dans la bon sens de l'évolution, pour moi devrait être tout bonnement interdit.
Heureusement, la grande majorité des actionnaires sont relativement 'fidèles' au niveau de la durée de détention des actions à une entreprise.

Il ne faut pas mettre tous les investisseurs dans le même "panier". Les actionnaires sont généralement des investisseurs fidèles et sont là pour financer le développement des entreprises sur le long terme. A côté il existe des spéculateurs (ou fonds spéculatifs) dont l'objectif est un retour sur investissement rapide. On peut avoir un jugement de valeur sur les uns et les autres mais ils sont tous nécessaires au bon fonctionnement du marché et à sa liquidité (c'est à dire de pouvoir acheter et vendre au meilleur prix à tout moment).

Pour en revenir aux actionnaires, avant de les juger à l'emporte-pièce il faut bien comprendre qu'en réalité derrière eux nous sommes indirectement tous "complices" de leurs agissements. Je vais prendre un exemple concret qui a d'ailleurs été évoqué par Jack un peu plus haut quand il parlait des fonds de pension.
Comme vous le savez dans la plupart des pays notamment anglo saxons, la retraite n'est pas financée par un système de répartition comme en France où les jeunes générations payent pour les plus anciennes. Les fonds de pension ont donc soit un "engagement" de rémunérer les futurs retraités à un certain niveau (dans le cas des plans dits "defined benefit") ou soit de placer les cotisations de manière à les faire fructifier de la meilleure façon possible.
Donc ces fonds de pensions se retrouvent à investir sur le marché des actions et des obligations mais aussi sur le marché des actifs dits "réels" comme l'immobilier commercial (bureaux, centre commerciaux), les projets d'infrastructure voire des mines, des forêts ou autres terrains.
Si on se concentre sur les actifs financiers, comme les taux d'intérêts sont depuis quelques années à des plus bas historiques (certains sont même négatifs) et que donc les rendements des obligations sont très faibles, les fonds de pension sont obligés d'investir davantage en actions pour garantir la rentabilité de leur portefeuille et donc de pouvoir payer les retraités. Ils mandatent donc des gérants d'actifs (comme BlackRock, Amundi, Fidelity etc) pour placer des "billes" sur les différentes actions du monde entier (je simplifie volontairement ici).

Donc la pression sur la rentabilité est indirectement liée aux 'actionnaires' ultimes que sont les retraités eux-mêmes ! C'est aussi valable dans le domaine de l'assurance. Quand vous prenez un contrat d'assurance, vous payez une prime en échange d'une protection en cas de sinistre. Ces primes sont placées pour obtenir une certaine rentabilité et faire ainsi baisser le niveau des primes qui couvrent le risque induit. Comme pour les fonds de pension, ces primes sont placées dans diverses classes d'actifs dont les actions. Et la boucle recommence comme plus haut donc indirectement vous êtes tous actionnaires d'une façon ou d'une autre et vous concurrez à cette exigence de rentabilité et à cette prise de risque.
 
c'est juste, et ce qui compte en fin de course, c'est que tu perçois. De ce point de vue là, celui qui a le meilleur rendement est l'état.

Mon premier commentaire est réducteur et raccourci mais là aussi factuellement, le plus gros percepteur de dividendes est l'état français et donc, toujours selon le même point de vue, il a tout intérêt à la hausse continue des dividendes.

Je crois que B Arnault gaspille moins que l'état
 
c'est juste, et ce qui compte en fin de course, c'est que tu perçois. De ce point de vue là, celui qui a le meilleur rendement est l'état.

Justement il ne faut pas confondre ce que tu perçois tous les ans (les dividendes) et ce que tu perçois au total quand tu auras revendu ton investissement.

Je vais prendre un exemple très simple qui j'espère te montrera clairement de quoi je parle

Prenons deux actions A et B, chacune valent initialement €100 et tu en achètes une de chaque pour simplifier.
L'action A verse €1 de dividende par an alors que l'action B en verse €1.5. Dans le language financier on dirait que le taux de rendement des dividendes est de 10% pour A et 15% pour B.
Imaginons maintenant que la valeur de A grimpe à €500 au bout d'un an car au lieu de payer beaucoup de dividendes elle réinvestit ses bénéfices dans la croissance de son activité et que donc son capital s'apprécie. Pendant ce temps-là la valeur de l'action B stagne à €200.

Si je suis ton raisonnement, tout ce qui compte c'est ce que tu "perçois" sous forme de dividendes ? Donc tu vas me dire que l'action B c'est de la "balle".
Moi je te dis que je prèfère largement l'action A car si je la vend au bout d'un an j'aurais en réalité gagné €401 (appréciation + dividendes) pour une mise de €100 initialement alors que j'empocherais seulement €201.5 si je vend l'action B. Donc le rendement total de l'investissement A est le quasiment le double de celui de B.

Voilà, tu peux maintenant remplacer A par LVMH et B par EDF et tu comprendras que l'Etat français n'est pas finalement le gagnant que tu crois ;)
 
Ton explication est très claire sauf que l'état n'a pas vocation à être spéculateur, il va donc chercher du rendement... et s'il vend ses actions c'est pour combler les trous du budget. Pas terrible comme approche. Tu auras noté aussi que LVMH rachète ses actions pour augmenter le rendement.
 
En fait l'Etat-actionnaire dans ce cas particulier ne cherche pas spécifiquement du rendement, ses participations ne sont que les restes de nationalisations antérieures (France Telecom, EDF, Air France etc). En outre actionnaire n'est pas s'ynonyme de spéculateur (cf quelques posts plus haut). En revanche il est logique de vouloir attendre une valorisation de son investissement sous forme d'une appréciation du prix et/ou d'un versement de dividendes en contrepartie d'un risque de perdre tout ou partie de sa mise. C'est le principe même de la finance, à savoir que certains n'ont pas la même relation au temps et donc sont prêts à attendre pour un avoir un rendement hypothétique plus tard au lieu d'un rendement certain aujourd'hui. Cette relation inter-temporelle du risque est fonction d'un taux d'usure de l'argent (communément appelé taux d'intérêt) qui permet à tout le monde de s'échanger des capitaux.

Donc pour en revenir à nos actionnaires, ce n'est pas spéculer que de vouloir que son investissement s'apprécie et ce, que ce soit au travers d'une revalorisation du prix de l'action et/ou au travers d'un versement de dividendes. Encore une fois la proportion entre les deux est théoriquement neutre pour l'investisseur. La seule différence en réalité c'est le traitement fiscal des dividendes par rapport aux plus-values qui peut entraîner une préférence pour l'un ou l'autre. L'avantage pour l'Etat actionnaire c'est qu'il ne paye pas d'impôts sur l'un ou l'autre donc il s'en fiche un peu ;G)
 
Les compagnies aériennes qui ont du cash en banque et qui peuvent tenir jusqu'a la fin du confinement n'auront pas besoin d’être renationalisé?
En plus ça me parait compliqué parceque l’État français ne possède que 14,3 % du capital de AF-KLM, la même chose du coté des Pays-bas + d'autres compagnies...
 
Les compagnies aériennes n'ont pas que du "cash en banque" pour survivre, elle peuvent aussi tirer sur leurs lignes de crédit pour emprunter auprès des banques et c'est la raison pour laquelle la BCE a injecté des liquidités dans le système bancaire. En revanche il est primordinateural qu'elles minimisent leur base de coût en attendant la fin de la crise en clouant les avions au sol, mettant les personnels en chômage technique/congés sans solde en fonction des statuts. Les prestataires sont évidemment en première ligne pour se voir mettre en repos forcé...
Pour ce qui est de la nationalisation de telle ou telle société, la loi doit d'abord être votée au parlement et en général cela ne concerne que les sociétés dites "stratégiques" pour la continuité du service collectif. En clair il ne s'agirait que d'Air France KLM pour la France et la participation actuelle n'a pas d'importance. Même avec 0% l'Etat pourrait privatiser Air France, il suffit de soit trouver un terrain dentente avec les actionnaires actuels pour des dédommager ou carrément confisquer les titres (mais bon on est en France donc c'est pas une option a priori ;) )
 
Dernière édition:
Le gouvernement britannique prévoit d'acheter des participations dans des compagnies aériennes dont British Airways ainsi que d'autres sociétés touchées par la pandémie de coronavirus, à coup de milliards de livres en échange d'actions qui seraient éventuellement revendues à des investisseurs privés.

 
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