Boeing B737

pour des raisons financières utiliser du support avéré performant du 737 , pour en faire du MAX c'est la menace ...

les longerons des réacteurs pour palier aux fonctionnement se faire baiser au trime + de 500 décés sur deux décollages .

certes une éco sur l’ingénierie en partant du 737 classique et adapter d'autre FAN plus gros et plus performant .. OK

Mais refait tout tes plans d'avion pour équilibrer la balance , aux changements apportés . change de base bon sang ..!
On se doute bien que c’est un peu plus compliqué que ça.

Quand le 737 a été conçu dans les années soixante, les conteneurs palettisables (ULD) n’existaient tout simplement pas, les bagages étaient chargés à la main dans les soutes.
Le concept de faire un avion près du sol pour faciliter le travail de chargement/déchargement avait donc du sens dans le cahier des charges initial.
L’idée était de faire un avion facile pour les escales peu équipées, du chargement des bagages au ravitaillement.
Les réacteurs de l’époque avaient une soufflante de faible diamètre, adapté à une faible garde au sol. Le système d’ouverture des portes était aussi adapté à un embarquement par escaliers.
Les portes de secours étaient même prévues pour être utilisables au sol (slide désarmé par défaut, et une charnière en partie haute) pour pouvoir atteindre l’aile pour inspection givrage ou ravitaillement, ce qui n’est pas le cas sur le 320 (slide armé par défaut et issue du type « jetable »).

Le passage aux réacteurs véritablement double flux avec soufflante conséquente de première génération type CFM56 ou autre a pu se faire sans trop de soucis, car il restait (un peu) de garde au sol. Mais déjà on a dû bricoler, les accessoires du moteur (AGB) ont du être décalés sur les côtés ce qui explique le côté aplati de la nacelle du 737 quand on la regarde depuis l’avant. On a également avancé les moteurs vers l’avant, ça restait encore gérable au niveau centre de gravité. Et on a mis un cockpit moderne avec de l’instrumentation sur écran et voici le NG qui a été un grand succès.

Les extensions de longueur successives du fuselage pour produites des versions avec plus de passagers ont (dejà) nécessité des acrobaties techniques en particulier au niveau du train, plus assez haut. L’astuce a été de faire un train qui s’allonge un peu lorsque la rotation commence pour augmenter temporairement la garde au sol et éviter un tail strike. L´emplacement du train dans le fuselage restait quasi inchangé.

Le problème a commencé quand les diamètres de soufflante ont véritablement augmenté avec les moteurs nouvelle génération type CFM LEAP et autres qui apportaient un réel gain de conso. Là ca ne passait plus, sauf à modifier tout le train et une grosse partie du fuselage avec, bref à faire un avion complètement nouveau.

Airbus avec son A320 maintenant bien implanté en Amérique du Nord et parceque conçu dans les années 80 était plus haut sur pattes, a pu intégrer les nouveaux réacteurs sans changements majeurs (même si on est à la limite) et voilà le Neo( New Engine Option).

La solution initiale de repartir d’un nouveau concept au début des années 2000 aurait pris trop de temps de développement et il était hors de question de laisser le champs libre à Airbus qui avait sorti son Neo qui se pilote comme les autres de la famille 320 sans qualification particulière.

Pour la première fois, le commercial a pris le pas sur le technique et les ingénieurs ont été priés de se débrouiller pour implanter les nouveaux moteurs avec la cellule existante.
Ils ont donc implanté les moteurs au dessus et en avant de l’aile, pour conserver la garde du sol minimale nécessaire.

Problème détecté lors des essais en vol, le centre de gravité plus haut (les nacelles créant de la portance à faible vitesse et fort AOA) et l’axe de poussée décalé vers l’avant des nouveaux moteurs rendait l’avion instable à forts angle d’attaque avec un fort couple nez haut en position TOGA le rendant inapte à la certification.
Les ingénieurs ont donc développé le fameux système MCAS une sorte de pansement « fly by wire » qui commande une action nez bas automatique lorsqu’un certain angle d’attaque est dépassé.
Mais introduire un tel système anti-stall automatique (intégré par défaut dans le Neo, je le rappelle) fly by wire partiel nécessitait des procédures spécifiques, une certification complémentaire, une redondance obligatoire niveau des capteurs d’angle d’attaque et du software et au moins quelques séances de simu en plus, adieu la commonalité des Licences avec les NG plus anciens.

Et c’est ce dernier point qui a déclenché là conspiration du grand silence chez Boeing, les compagnies aériennes clientes historiques à qui on avait vendu du rêve (aucune formation complémentaire des pilotes au simu nécessaire pour le Max, à part un PowerPoint évoquant vaguement le MCAS).

On a pas rajouté d’infos dans le FCOM à ce sujet, aucune procédure n’a été introduite initialement pour désactiver le système qui de toutes façons déclenchait seul et sans indications autres qu’un fort moment à piquer.
Le MCAS a également été connecté à une seule sonde d’angle d’attaque (AOA), pour limiter le recablage et le poids. Le switch destiné à couper le MCAS désactivait non seulement le MCAS (qui officiellement n’existait pas) mais également toute la chaîne de trim electrque et forçait à trimer manuellement malgré le fort moment piqueur (Ce qui a conduit aux accidents)

Et comme la FAA depuis des années avait délégué une grosse partie de son travail de verification à Boeing via un système d’auto certification par le constructeur lui-même qui était censé d’auto-vérifier, on voit comment ça s’est terminé.

En bref on est passé d’une culture d’ingénieurs qui faisaient d’excellents avions à une logique purement comptable et de profits, avec des économies à tous les étages. Sauf que faire des économies sur le contrôle et la qualité ça finit par se voir dans des avions qui volent autant et partout dans le monde et ça finit parfois par des morts…

Et le mal est TRÈS profond et depuis une bonne quinzaine d’années maintenant.

Le plus symbolique pour moi: Boeing a délocalisé une bonne partie de ses usines de son centre historique d’Everett vers Renton où les droits des syndicats (et donc les salaires) sont moins élevés, et embauché du personnel moins qualifié et sous payé pour construire des avions. On voit le résultat, du 737 Max aux problèmes de qualité du 787 et de certification à rallonge du 777X…

La sous traitance du développement software a été faite en grande partie en Inde, y compris pour le StarLiner, la fameuse capsule spatiale de Boeing destinée à transporter les astronautes de/vers l’ISS et qui n’est toujours pas prête de voler avec des humains à bord.
 
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ça y est ils ont retrouvé la porte dans un jardin ..

Jennifer Homend, cheffe du Conseil national de la sécurité des transports (NTSB), a déclaré qu'un enseignant, identifié comme «Bob», avait trouvé le panneau dans son jardin de la ville de Portland.

ici : https://www.lefigaro.fr/internation...-retrouvee-dans-un-jardin-a-portland-20240108
Il a déjà monté une entreprise :LOL:

1704719950613.png
 
Le technicien n'a pas correctement sécurisé la porte après l'entretien ou un passager a utilisé la poignée lorsqu'il était assis ?
 
D'autant plus qu’apparemment il ne s’agissait pas d'une porte fonctionnelle mais d'une "plug" door (sais pas comment on dit en français)
Selon le choix d'aménagement du client certaines issues de secours sont fonctionnelles d'autres pas et simplement "bouchées" par un panneau approprié.
A suivre
 
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Vu sur boursorama :

Le NTSB n'est pas certain que le panneau de cabine du Boeing 737 MAX soit correctement boulonné​

L'action Boeing a perdu 10% à la suite de cet incident.
 
Le technicien n'a pas correctement sécurisé la porte après l'entretien ou un passager a utilisé la poignée lorsqu'il était assis ?
Ni l’un ni l’autre.
Ce n’est pas une porte à proprement parler. Suivant la configuration en passagers le 737 Max 9 n’a pas besoin d’une issue supplémentaire (x2) pour l’évacuation. Le trou dans le fuselage prévu pour cette porte est alors bouché en usine par un panneau équipé d’une fenêtre et recouvert d’un élément de cloison standard. De l’intérieur on ne voit pas la différence avec la cloison, pas de poignée ni d’indications, donc aucun risque d’ouverture manuelle même par erreur.

Le panneau est prévu pour être posé en usine, d’abord hissé en place, glissé vers le bas sur une dizaine de centimètres dans les crochets puis verrouillé avec des boulons qui l’empêchent de sortir et un système de crochets qui se verrouillent sous l’effet de la pression (plug type door). Des charnières en position basse équipées de ressorts facilitent la pose/dépose, le tout bloqué par ces fameux boulons.

Si les boulons de verrouillage n’ont pas été freinés correctement avec une goupille fendue, ils ont pu se dévisser au cours du temps avec les vibrations/atterrissages fermes, et une fois légèrement libéré des crochets de maintien, les turbulences ont pu faire glisser le panneau vers le haut et les ressorts ont fait le reste…
La porte n’aurait pas pu sortir à plus haute altitude car la pressurisation de la cabine aurait bloqué la porte dans ses crochets.

Comme on a retrouvé la porte en question, on devrait avoir rapidement la réponse, mais ça sent encore le « quality control » foireux dans les usines Boeing lors de la fabrication, car ce panneau une fois monté n’est plus censé bouger du tout…

 
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Merci Jacques pour ton explication ci-dessus sur le maintien de ce plug.;)

Juste une petite correction "amicale" de terminologie sur un terme que tu as employé...
Si les boulons de verrouillage n’ont pas été freinés correctement avec une broche traversante,...

En mécanique, tous ces dispositifs d'arrêt "positifs" se nomment "Goupille" en Français.
Goupille

En anglais, généralement, c'est : Pin (split pin, cotter pin, roll pin, spring pin,...).
Dans notre cas précis, les docs doivent être plutôt libellées avec : Safety pin, locking pin, securing ping. Enfin, je pense...(y)
 
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Merci Jacques pour ton explication ci-dessus sur le maintien de ce plug.;)

Juste une petite correction "amicale" de terminologie sur un terme que tu as employé...


En mécanique, tous ces dispositifs d'arrêt "positifs" se nomment "Goupille" en Français.
Goupille

En anglais, généralement, c'est : Pin (split pin, cotter pin, roll pin, spring pin,...).
Dans notre cas précis, les docs doivent être libellées avec : Safety pin, locking pin, securing ping.
Merci. J’étais pas certain que la terminologie adaptée soit goupille pour ce split pin. Donc ici on dirait goupille fendue, du coup. C’est corrigé
 
Ils viennent de retrouver la porte (qui n’en est pas une) qui était tombée dans un jardin.
Apparemment pas de boulons….
L’avion était quasi neuf, livré à Alaska Airways en octobre dernier.
Comme je le suspectais ça ressemble fort à une histoire de Quality control foireux voire inexistant…

Quelqu’un a dû oublier de mettre les goupilles, et personne a vérifié ensuite derrière, et cela veut dire que d’autres cas sont possibles voire probables…

Sont mal chez Boeing, si en plus y’a une Class action courant aux USA

Chez Airbus on doit sortir le champagne, tout en revérifiant les listes de contrôle…
 
j'ai lu que ce 737 avait déjà eut des alarmes concernant la pressurisation et que la compagnie Alaska n'avait pas programmé ce même avion pour des vols sur Hawaï , craignant un éventuel atterrissage d'urgence qui n'aurait pas été possible au dessus du pacifique !!! tout en le maintenant opérationnel au dessus de la terre ferme !!!! et qui plus est , une maintenance sur ce problême de pressu n'avait pas été programmée !!!!! Si ces faits sont avérés , Alaska devrait répondre de ces décisions totalement inacceptables . J'ai jamais vu çà en 40 ans de carrière . Quant à Boeing , c'est la débandade organisée depuis Phil Condit
 
j'ai lu que ce 737 avait déjà eut des alarmes concernant la pressurisation et que la compagnie Alaska n'avait pas programmé ce même avion pour des vols sur Hawaï , craignant un éventuel atterrissage d'urgence qui n'aurait pas été possible au dessus du pacifique !!! tout en le maintenant opérationnel au dessus de la terre ferme !!!! et qui plus est , une maintenance sur ce problême de pressu n'avait pas été programmée !!!!! Si ces faits sont avérés , Alaska devrait répondre de ces décisions totalement inacceptables . J'ai jamais vu çà en 40 ans de carrière . Quant à Boeing , c'est la débandade organisée depuis Phil Condit
Ben j'imagine qu'ils ont suivi la MMEL (Master Minimum Equipment List).
Si celle-ci dit pour un problème de contrôleur de pressurisation (CPC) un truc du genre: Nbr Installed: 2 , Minimum required: 1 avec la note opérationnelle suivante "if ETOPS flights non conducted", cela indique clairement que tu oublies les vols au dessus des océans à plus de 60 minutes de côtes. Mais que tu est tout à fait "légal" d'opérer au dessus des terres.

J'ai déjà vu des trucs comme ça dans notre MEL sur Airbus, et ça ne me choque pas plus que ça.

Quand à la maintenance, elle a sûrement été programmée au bout d'un certain nombre de cycles/jours. Si l'info est remontée, c'est que c'était dans un Tech log quelquepart... Et qui dit Tech Log, dit délai maximaum associé pour la réparation, ce délai, tu n'est pas sans le savoir, dépend de la criticalité de la panne, et peut varier entre 3 et 120 jours...Et chaque type de panne a un délai standard qui lui est attribué par l'AMM (Aircraft Maintenance Manual), et automatiquement sélectionné dans les Log Book électronique utilisés un peu partout. C'est pas fait au pif, et je doute qu'Alaska Airlines s'amuse à tricher aussi directement avec la légalité

Nous on vole tous les jours avec des items "deferred" car pas le temps, pas la pièce dispo sur place, panne pas critique, etc...
Le délai maxi est indiqué automatiquement dans le Tech Log electronique (ETL) et si le délai est depassé, il s'affiche en rouge et c'est un NO GO sauf si la panne peut être reportée sous la responsabilité de la Maintenance qui devra signer le report temporaire qui sera limité à un ou deux vols de plus.
 
Bingo, je savais bien que j’avais vu un truc comme ça dans la MEL, à propos du CPC (Cabin Pressure Controller):
- Délai de réparation maximum: C(10 jours)
- Opération de maintenance à faire avant le vol (m)
IMG_8134.jpeg

Les intervalles avant réparation sont:
- A : pas de délai standard, (délai spécifique à la panne en question),
- B : 3 jours consécutifs, (excluant le jour de la découverte de la panne)
- C: 10 jours consécutifs
- D: 120 jours consécutifs

Il y a d’autres délais plus longs possibles lorsque le défaut concerne de l’équipement non essentiel au vol (NEF), comme un accoudoir passager cassé ou un siège qui est bloqué en position droite Par exemple
 
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Oui je connais la MEL et j'ai maintes fois utilisé et proposé les procédures associées . Cependant , il y a des cas ou une intervention technique s'impose d'elle même .
Ex : Sur Caravelle 12 , il m'est arrivé de réaliser , "au sol" , une pressurisation de la cabine pour en détecter un éventuel dysfonctionnement , pressu faite avec le prélèvement APU et surveillée par des manos spécifiques .
Une anomalie de fonctionnement d'un régulateur de pression cabine (Airbus) est listé en MEL , par contre , une anomalie de pressurisation avec alarmes associées ne devrait pas passer , à mon avis !
 
Oui je connais la MEL et j'ai maintes fois utilisé et proposé les procédures associées . Cependant , il y a des cas ou une intervention technique s'impose d'elle même .
Ex : Sur Caravelle 12 , il m'est arrivé de réaliser , "au sol" , une pressurisation de la cabine pour en détecter un éventuel dysfonctionnement , pressu faite avec le prélèvement APU et surveillée par des manos spécifiques .
Une anomalie de fonctionnement d'un régulateur de pression cabine (Airbus) est listé en MEL , par contre , une anomalie de pressurisation avec alarmes associées ne devrait pas passer , à mon avis !
Je donnais l’info de la MEL pour l’édification de nos camarades évidemment.
Je réagissais simplement à ton indignation!

Mais tu reconnaitras certainement que « alarmes de pressurisation », c’est super vague et ça ressemble plus à un terme de journaliste qui comprend rien à rien. On a pas l’info précise concernant Alaska Airways.
Et fort probablement c’était en réalité un problème de CPC (Cabin Pressure Controller), qui est sûrement sur 737 comme l’A320 que je connais, doublé plus le mode manuel.

J’ai déjà eu des ECAM Caution en vol à propos d’un CPC qui disfonctionnait. C’est un item en Ambre et (j’ai vérifié) il n’y a aucune action ECAM associée (Crew awareness), car le deuxième CPC prend automatiquement le relais.
On a continué tout en monitorant le pressurisation un peu plus souvent que d’habitude, et en briefant ce qu’on ferait si on perdait le deuxième CPC (passage en manuel avec potentiellement une décompression lente et déroutement). Et tout s’est bien passé.

Alors certes, si on simplifie, c’était une “alarme (Caution) liée à la pressurisation”.
Il doit y en avoir dix par jour dans le monde!
Pas de quoi interdire de vol un avion.

Si le problème n’est pas résolu au sol par un « computer reset » suite à un BIT (Built in Test) diagnostic, suivi effectivement d’un test de pressurisation avec l’APU au sol si jamais c’est prévu par l’AMM(Aircraft Maintenance Manual), on applique la MEL puisqu’il en existe une dans ce cas (donc pas de vols ETOPS), on fait une entrée dans le Tech Log et voilà.
Et on a vu que ça peut rester dix jours comme ça, du moment que l’équipage est briefé, ce qui est le cas lorsqu’il consulte le Tech Log (et la MEL associée) lors du/des vols suivants.

Après avoir échangé physiquement les deux boîtiers CPC pour vérifier si c’était pas un problème de connectique ou de capteurs, ils ont commandé un autre boîtier de CPC, qui arrivé quelques jours après, et l’entrée du Tech Log a été clôturée quelques jours plus tard.

Mais il certain que ce n’est pas comparable à une merveille comme la Caravelle, où tout était entièrement mécanique et pas monitoré de la même manière avec changeover automatique. Pas la queue d’un ordinateur dans cette machine.

Pour les autres, désolé pour tous les termes et autres acronymes!
 
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Ah tiens, exactement ce dont on parlait à propos de la MEL applicable en condition ETOPS ou pas. Je suis trop fort :sneaky:
 
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